Confinés depuis quelques semaines, les adultes, tout comme les jeunes, tentent de diverses façons de se trouver une tâche à accomplir en vue de laisser s'écouler le temps, parfois trop pesant. Jardinage, art culinaire, ménage, lectures, sport, sont des activités, entres autres qui occupent les gens ces derniers moments. Condamnés à rester chez eux, dans leur grande majorité, les citoyens ont recours aux réseaux sociaux pour partager leurs vidéos amusantes et leurs photos de recettes succulentes avec les amis et la famille. Mais, en dépit de l'atmosphère paisible et plaisante qu'ils essayent de se créer, ces derniers se trouvent, aujourd'hui, encerclés dans un rythme monotone ennuyeux qui les conduit à sombrer dans la mélancolie ou dans ce que Baudelaire appelle « le spleen ». Cette langueur revient, certes, à maintes raisons dont l'enfermement dans un cycle de vie monocorde en étant privé de sa liberté. En effet, certaines personnes vivent l'angoisse et l'anxiété et risquent d'atteindre la dépression, voire le surmenage. Oui, les femmes, comme les hommes d'ailleurs, commencent à s'inquiéter face aux circonstances actuelles nuisibles et délicates, ils ont tout fait, tout essayé et le confinement perdure jusqu'à nouvel ordre. La question prédominante qui ronge les esprits, en ces moments de colère, est la suivante : «Quand ce cauchemar touchera-t-il à sa fin ?». La réponse demeure toujours en suspens mais une chose est sûre, c'est que cette dernière dépend de nous, citoyens, censés être conscients et sensibles aux dangers de ce maudit virus, nous qui trainons encore dans les rues et nous baladons comme si rien n'était. Il faut que le peuple prenne davantage conscience et soit éveillé face aux périls qui le guettent. Rester chez soi pour raison de pandémie est mieux que de s'enfermer de peur d'être bombardé, attaqué par la tyrannie de la guerre. Après tout, il s'agit d'une question de temps pendant lequel on en profite pour élargir certaines compétences, prospecter de nouvelles perspectives, réfléchir sur l'essence des choses et des êtres, aimer, s'inspirer de telles conditions pour lire, écrire et inventer. Il ne faut pas laisser ces moments de gêne et de panique nous affoler, nous induire à se comporter de manières inhabituelles qui touchent l'autre et le vexent. La langueur pénètre tous les cœurs sans exception, mais ne doit, en aucun cas, constituer une raison de défaillance, de démotivation et de découragement. Tout passe et ne reste que les traces d'un souvenir « coronarien », certes affreux mais capable de s'évaporer grâce à des talents et des génies hautement qualifiés, ceux de nos médecins que nous remercions fortement pour leur endurance, dévouement et sacrifices. Gardons espoir, ce spleen touchera bientôt à sa fin !