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L'Afrique de l'Ouest dans une situation "grave"
Publié dans Le Temps le 21 - 08 - 2020

Un officier malien, le colonel Assimi Goita, s'est présenté comme le nouvel homme fort du Mali au lendemain du coup d'Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. Un putsch unanimement dénoncé par la communauté internationale.
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se penchaient hier sur la situation au Mali, jugée "grave", trois jours après le coup d'Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, toujours aux mains des militaires putschistes.
"Nous avons devant nous une situation grave dont les conséquences sécuritaires sur notre région et sur le Mali sont évidentes", a déclaré le président en exercice de la Cédéao, le nigérien Mahamadou Issoufou, dans son discours d'ouverture de ce sommet virtuel.
"Cette situation nous interpelle. Elle nous montre le chemin qui reste à parcourir pour la mise en place d'institutions démocratiques fortes dans notre espace" sahelien, a déclaré M. Issoufou.
Le président du Niger voisin du Mali, a rappelé qu'en 2012, un coup d'Etat à Bamako "avait permis aux organisations terroristes et criminelles d'occuper pendant plusieurs semaines les 2/3 du territoire malien".
Il a demandé à ses pairs d'"examiner les différentes mesures (...) dans la perspective d'un retour rapide à l'ordre constitutionnel".
La Cédéao a d'ores et déjà condamné le coup d'Etat ayant renversé mardi le président Keïta et suspendu le Mali de ses rangs, comme l'Union africaine (UA).
Le président Keïta, dit IBK, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans, faisait face depuis des mois à une contestation sans précédent depuis le coup d'Etat de 2012.
Il a été arrêté par des militaires putschsites avec son Premier ministre Boubou Cissé et d'autres responsables civils et militaires qui étaient toujours détenus jeudi à la mi-journée.
IBK a été contraint d'annoncer sa démission et la dissolution de l'Assemblée nationale et du gouvernement dans la nuit de mardi à mercredi.
Les militaires, pour la plupart des hauts gradés, ont annoncé dans la foulée que le pays était dorénavant dirigé par un Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avec à sa tête un colonel, Assimi Goïta, et a promis d'organiser des élections dans un "délai raisonnable".
A Bamako, des soldats étaient postés jeudi devant la cité administrative, qui abrite la plupart des ministères.
Mais les habitants, qui ont généralement bien accueilli le changement de régime, vaquaient normalement à leurs occupations, notamment sur les marchés ouverts.
La Cédéao a échoué à résoudre crise qui opposait depuis les législatives contestées de mars-avril IBK à une coalition hétéroclite d'opposants politiques, de religieux et de membres de la société civile.
Elle avait prôné la mise en place d'un gouvernement d'union nationale mais fait du départ forcé du président Keïta une "ligne rouge" à ne pas franchir.
La coalition d'opposition, baptisée "Mouvement du 5 juin", s'est félicitée mercredi du putsch, estimant qu'il avait "parachevé" son combat contre le président Keïta, et s'est dite prête à élaborer avec la junte une transition politique.
Elle compte organiser vendredi de grands rassemblements pour "fêter la victoire du peuple malien".
A l'instar de l'ONU, de la France ou des Etats-Unis, l'ONG Amnesty international a appelé jeudi les auteurs du coup d'Etat à la libération immédiate des personnalités arrêtées.
Elle a également réclamé une enquête sur la mort de quatre personnes lors des événements de mardi, alors que la junte a affirmé que son intervention n'avait fait aucune victime.
"Nous avons recensé quatre morts le 18 août au soir et 15 blessés. Toutes les victimes ont été touchées par balles", a déclaré Samira Daoud, directrice pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale d'Amnesty.
Le nouvel homme fort du Mali, un officier d'une quarantaine d'années issu des meilleures écoles militaires du pays, dirigeait jusqu'à présent les forces spéciales dans le centre du pays, une région en proie depuis 2015 une multitude d'attaques terroristes qui ont causé de lourdes pertes civiles et au sein de l'armée malienne.
Ces attaques, mêlées à des violences intercommunautaires, ont débordé sur les pays voisins, Niger et Burkina Fasso.
Le colonel Goïta a justifié mercredi l'intervention des militaires par la "crise socio-politique, sécuritaire" que traverse le pays.
"Nous n'avons plus le droit à l'erreur", a-t-il dit après avoir rencontré demandé aux responsables des administrations de continuer à assurer les services de l'Etat.
La communauté internationale a unanimement condamné le Coup d'Etat, bien que les mutins aient assuré qu'ils allaient respecter "tous les accords passés" et que les forces de l'ONU, françaises et ouest-africaines présentes au Mali demeuraient leurs "partenaires".
La junte a aussi indiqué qu'elle restait "attachée au processus d'Alger", l'accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays.


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