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Négligence chronique de l'Etat: Après-moi le déluge, il faut savoir nager!
Publié dans Le Temps le 24 - 11 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Pas seulement social, le déluge, au sens le plus propre du terme, s'installe désormais comme une routine dans le quotidien des Tunisiennes et des Tunisiens, particulièrement durant l'automne et l'hiver de chaque année. Entendez par déluge, voire déluges au pluriel, ces espèces d'inondations cycliques et quasi cataclysmiques qui submergent, de la tête aux pieds, tout espace urbain à chaque fois qu'une demi-heure de pluie, plus ou moins torrentielle, se met à peine à tomber. Face à la négligence chronique de l'Etat, et faute de maintenance et de plans d'aménagement durable, les Citoyennes et les Citoyens n'ont plus vraiment le choix : pour s'en sortir, il faut savoir nager...
Certes, les changements climatiques à l'échelle universelle y sont assurément pour quelque chose, mais est-ce réellement la faute à Mère Nature si l'infrastructure urbaine et routière de la Tunisie ne peut même pas tenir une demi-heure face à un orage ? Que dire d'ailleurs d'une demi-journée ou plus, s'il en est, qui paralyse entièrement et mine de rien, toute la capitale et les principales villes de la Tunisie. A défaut d'une intervention urgente, c'est évidemment toute l'infrastructure urbaine et routière du pays qui s'écroulera bientôt sous les eaux. Encore quelques années et ce serait peut-être trop tard de jouer aux services de secours. Il faut bouger illico.
Infrastructure précaire
Bien entendu, pour pouvoir s'attaquer à ce « problème », il faudra beaucoup plus qu'une simple levée de fonds pour renforcer la «lutte contre les catastrophes naturelles», s'il l'on peut vraiment appeler comme ça ces espèces de petites averses censément inoffensives mais dont l'étendue des dégâts se font sentir au centuple à l'échelle d'un pays. Entre une infrastructure précaire et défectueuse, des moyens financiers certes insuffisants et des pouvoirs publics pétrifiés et pour le moins impuissants, ce sont surtout les plans d'aménagement durable et les investissements au niveau de l'infrastructure urbaine et routière qui manquent le plus.
Face aux importantes inondations causée par la moindre intempérie, force est de constater que le processus est à chaque fois le même. D'abord, c'est l'Institut national de la météorologie qui appelle, en premier, à la vigilance, en mettant en garde contre de fortes quantités de pluies qui pourrait provoquer une hausse du niveau des eaux près des oueds et des barrages et entrainer la constitution progressive d'immenses flaques d'eaux, mêlée de gadoue de ville, qui croupiront au beau milieu de la chaussée, dans toutes les villes de la Tunisie et qui paralyseront en quelques minutes toute action ou mouvement humain.
Ensuite, c'est la direction de la Garde nationale qui annonce, dans la foulée, une interruption brusque et totale au niveau de la circulation routière dans plusieurs zones en raison des intempéries qui pourrait durer quelques heures, jours ou semaines après l'intempérie en question. Avant de publier puis mettre progressivement à jour la liste des routes bloquées, à l'échelle tant nationale que régionale et locale qui ne cesse de s'étendre au fil des heures. Et d'appeler finalement les usagers de la route à prendre toutes les précautions nécessaires.
Entretemps, ce sont les photos et vidéos qui pullulent sur les réseaux sociaux montrant des quartiers entiers sous l'eau, des stations de métro et des gares inondées, des voitures submergées par des rivières de boue, des personnes coincées dans leurs voitures inondées. Dimanche dernier, et seulement à titre d'exemple, c'est le mur d'enceinte d'une école primaire à Moknine qui s'écroule suite aux fortes précipitations. On va seulement se dire que les élèves et leurs enseignants ont eu vraiment chaud, car heureusement que c'était un dimanche...
Solutions de raccommodage
On se souvient, d'ailleurs, des dégâts des pluies diluviennes qui se sont abattues, en septembre dernier, sur l'institut d'orthopédie Mohamed Kassab d'orthopédie, noyé littéralement sous les eaux. La Protection civile est intervenue, dit-on pour pomper les eaux, et les agents d'hygiène ont nettoyé les lieux, mais est-ce qu'une solution à long terme a été envisagée ? Bien sûr que non, le même institut, les mêmes bâtiments, les mêmes artères et les mêmes coins de la Capitale et des autres villes se mordent perpétuellement la queue à chaque intempérie.
Septembre dernier, le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, a beau avoir martelé que «les préparations aux pluies et aux inondations ne sont pas suffisantes», et grogné qu'«il était inacceptable que la même situation se répète à chaque fois qu'il pleut en appelant l'ensemble des intervenants à prendre leurs responsabilités». Avant de souligner « l'état lamentable des infrastructures et la nécessité de travailler à son amélioration», d'après ses dires. «Nous n'avons plus le droit d'être surpris à l'avenir !», a-t-il même scandé.
A voir comment les choses ont encore mal tourné, pas plus tard que dimanche et lundi derniers, eh bien question de surprise, on en a encore le droit, parait-il...
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