La galerie Kalysté, à la Soukra accueille une belle exposition d'un groupe de six artistes plasticiens habitués de la galerie. Entre le dessin, la gravure et la peinture, on est charmé par les différents styles, expressions et créativité. Si bien qu'en parcourant cette exposition, on s'arrête longuement devant chaque œuvre, ou on revient apprécier encore le travail mis à vue. Kamel Abdallah suggère deux œuvres triptyques qu'il a réalisés en dessins et en gravures. Sous les titres de : « Machination, indices I et II», des mouvements et des embrouilles s'offrent au regard. Des travaux savamment réalisés où la précision se fait remarquer. De son côté, Adnen Haj Sassi propose une série de cinq dessins sous l'intitulé de : « Caresses. » Et ce sont les lignes du corps de la femme qui sont entre l'ombre et la lumière qui accrochent. En noir, gris et blanc, le corps d'Eve est sublimé. Là où les galbes d'une jambe ou d'une hanche ou les parties intimes apparaissent différemment que d'habitude. Zied Lasram expose, quant à lui, trois tableaux qui mettent encore une fois en évidence son talent créateur se situant à la frontière de l'abstraction, là où il garde son souffle expressionniste. Quant à Majed Zalila, il vient raconter par cercles interposés des tranches de vie par le biais d'œuvres pertinentes et inattendues en peinture. Une confrontation entre les lignes et les couleurs. Pour le peintre irakien résidant en Tunisie Ali Ridha, et à travers plus d'une quinzaine de tableaux, il vient représenter des scènes quotidiennes tunisiennes indoor et outdoor. On retiendra entres autres œuvres : « Une discussion », « Un déjeuner » et « Une pause. » Enfin, Rachida Amara nous emballe avec des travaux de gravures toutes en mouvement qui représentent le corps dans l'espace et qui chantent la belle vie, le bonheur, les beaux jours, l'enfance bercée et le rêve d'enfance, pour reprendre quelques titres de ses travaux. La découverte d'un monde joyeux. L'expression y est libre. Une exposition de groupe qui mérite bien le déplacement. LBK