Face à la faiblesse de l'Etat et les errances du gouvernement, au cours de la dernière période, des personnes animées de mauvaises intentions et aux desseins pas du tout innocents cherchent à gagner du terrain et de faire plier les pouvoirs publics à des revendications, parfois même, d'ordre personnel. Et l'exemple de Tozeur, la nuit du samedi à dimanche, dans la ville de Tozeur est un exemple édifiant, surtout que la revendication se limite à des lopins de terre. On assiste à la naissance d'une autre coordination suspecte, dans le gouvernorat de Tozeur, celle de la "Création d'une nouvelle Tozeur" qui revendique l'appropriation de terres domaniales à des habitants de la région. Après les trouble de la nuit, elle a, de nouveau, organisé dimanche matin, des sit-ins sur une terre qui fait l'objet d'un litige avec l'Etat, ainsi que dans le centre-ville de Tozeur. Elle demande le règlement de la situation foncière de cette terre. La ville connaît un calme relatif après les tensions et les altercations entre les protestataires et les forces de sécurité, survenues samedi. Des affrontements avec des casseurs qui ont saccagé des biens publics et privés, avaient eu lieu, samedi soir faisant 4 blessés auprès des forces de l'ordre, selon le syndicat de base du district de la sécurité nationale, alors que 5 protestataires ont été blessés, selon Ezzine. Le coordinateur du projet "Création d'une nouvelle Tozeur", Ragheb Ezzine a assuré que la coordination n'était pas impliquée dans les actes de vol et de pillage perpétrés dans les locaux et les espaces commerciaux. Il a affirmé que toutes leurs actions étaient pacifiques, faisant assumer aux autorités régionales et sécuritaires, la responsabilité de l'évolution des protestations en affrontements. Il a assuré que les mouvements de protestation de la coordination vont se poursuivre au cours des prochains jours. Mais, le fait est là, et les casseurs ont profité de l'occasion, pour semer le chaos. Ezzine a expliqué que le problème foncier à l'origine des protestations, résulte de la position prise par les autorités qui n'ont pas accepté leur demande de céder des terres domaniales comprenant environ 2300 lotissements pour l'habitation, arguant qu'il s'agit de terres domaniales. "Les membres de la coordination vont recourir à la justice contre le gouverneur de la région et les responsables sécuritaires pour "usage excessif de la force". En outre, un autre groupe de la coordination va porter plainte contre le ministère des domaines de l'Etat et des affaires foncières pour "non cession de ces terres aux habitants de la région", a-t-il ajouté. A relever que des volontaires de la société civile et des citoyens ont mené une campagne de nettoyage de la ville, pour effacer des traces de pillages et de déprédations, perpétrés samedi soir. Maintenant, c'est clair. Tout le monde veut avoir sa part du reste du gâteau –s'il en reste-, surtout qu'il n'y a plus rien à voir, dans le pays.