Dans un environnement commercial anti-barrières, la place est pour les plus compétitifs et les plus performants. De fait, les industriels tunisiens sont de plus en plus soumis à des obligations de compétitivité, de normalisation et de qualité, lesquelles sont indispensables à leur pérennité. L'essor incontournable des nouveaux pays industriels (NPI) donnant naissance à la notion de tripolarisation des échanges entre les Etats-Unis, l'Union Européenne et les dragons jaunes (NPI), l'élargissement des pays de l'Union Européenne et la déferlante chinoise qui persiste et signe sa position en tant que troisième économie mondiale, font partie d'une liste sans cesse révisée d'obstacles que doit franchir l'économie tunisienne. Agir vite et plus vite que les autres : c'est la recette idoine pour la sauvegarde des acquis économiques. L'acharnement de la concurrence étrangère place les industriels tunisiens dans une course contre la montre et impose une impulsion de la compétitivité prix et hors prix de manière à préserver les parts de marché à l'échelle nationale et à promouvoir les exportations tunisiennes. Les défis se multiplient au même rythme que l'ouverture des frontières et la dilatation de l'économie mondiale. L'ouverture des frontières devant les biens et services étrangers ne peut équitablement profiter à tous les acteurs économiques. Bien que les consommateurs soient les premiers bénéficiaires de la guerre des prix entre concurrents étrangers et locaux, les industriels tunisiens subissent différemment le jeu de la mondialisation. Les moins compétitifs paient la facture de la libéralisation des échanges Il y a trois ans, la fin des accords multifibres a marqué le début d'un tsunami chinois qui a fini par être contourné en signant la reprise du secteur du textile-habillement. Mais cette reprise consolidée en 2007 n'exclut pas les contrecoups de l'invasion du « made in China » sur le marché local et ne peut occulter le poids de la concurrence asiatique sur la compétitivité de l'out put tunisien. Certains industriels du secteur du textile-habillement et du cuir et chaussures, ont trouvé du mal à contrecarrer les prix concurrentiels des produits chinois et ont fini par fermer leurs manufactures. Le triomphe des dragons jaunes ne se limite pas seulement au secteur du textile-habillement, les pays asiatiques poursuivent leur ascension et intègrent de plain-pied la marche irréversible de la mondialisation. Les Asiatiques disposent d'autres avantages comparatifs notamment en matière de produits électroniques de bas et de haute gamme. Les produits made in China, made in Taiwan et made in Core envahissent le marché tunisien de l'électronique et de l'électroménager. Rien ne les arrête, puisque les asiatiques poursuivent leur politique d'internationalisation en diversifiant leur output à l'exportation. Après le textile-habillement, l'électronique et l'électroménager, les Chinois paraîssent louvoyer du côté des produits d'ameublement. Peut-on envisager l'entrée massive des produits d'ameublement chinois sur le marché tunisien ?. Et si c'est le cas, quelles seront les répercussions sur le secteur d'ameublement tunisien ?. Yosr GUERFEL Vraisemblablement, les points de ventes des produits d'amenublement et d'électroménager se mobilisent pour liquider leurs stocks avant l'afflux de nouveaux produits sur le marché tunisien.