* Bientôt une stratégie globale fignolée par l'INN pour infléchir les habitudes alimentaires des Tunisiens ablant, surtout les ados et les enfants obèses, les diabétiques de type 2. « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas », « Il est recommandé de manger cinq fruits et légumes par jour », ce sont notamment, des conseils que les téléspectateurs captent sur les chaînes télévisées françaises. Ces recommandations visent à attirer l'attention des consommateurs quant à l'importance à adopter un comportement alimentaire sain et équilibré. Verrons-nous, bientôt, des conseils pareils sur nos chaînes locales ? Il semble que c'est oui. Car l'Institut National de Nutrition (INN) est en train de fignoler une stratégie globale dans ce sens. Elle sera lancée prochainement et ciblera entre autres, les diabètes de type 2 et les adolescents et les enfants a-t-on appris de source bien informée de l'INN.
Face à l'accroissement de l'obésité et des maladies qui sont étroitement liées à la mauvaise nutrition ; (l'hypertension-artérielle, les maladies cardiovasculaires, le diabète...) il est impératif aujourd'hui de sensibiliser les consommateurs quant aux dangers d'un comportement alimentaire déséquilibré et incontrôlé. En effet, les conséquences des excès d'alimentation et de la sédentarité de nos ados et de nos enfants ont fait que le taux d'obésité ne cesse d'augmenter auprès de cette population. Une nette progression du surpoids a été constatée chez eux selon des études réalisées dans ce cadre. Elles ont démontré que l'obésité a plus que triplé chez les enfants âgés de 3 à 36 mois. Par ailleurs, l'enquête nationale sur l'évaluation de l'état nutritionnel de la population tunisienne 1996-1997 a révélé que la prévalence de l'obésité chez les femmes tunisiennes est de l'ordre de 22,7 %, elle est légèrement plus faible chez celles des femmes américaines (24, 7 %) et supérieure aux chiffres affichés au Canada.
Habitudes alimentaires Cela est dû au changement des habitudes alimentaires très souvent déséquilibrées. Les Tunisiens ont tendance à consommer davantage des matières grasses. Entre 1989 et 2000, le régime alimentaire nutritionnel tunisien présente une plus forte teneur en protéines et graisse animale et en graisse végétale. La ration alimentaire a évolué au fil des années, passant ainsi de 2800 Klca en 1980 à 3272 en 2001. Cela dépasse le besoin énergétique recommandé par les spécialistes qui signalent à cet effet que la hausse de l'apport en protéines et lipides et le manque d'activité physique mènent évidemment à l'obésité. Un phénomène qui gagne du terrain dans notre société et qui touche différentes tranches d'âges. Une nutrition équilibrée s'impose dès lors comme une urgence. Il s'agit d'ailleurs de la finalité de la stratégie globale qui sera lancée prochainement par l'Institut de Nutrition. D'après une source informée, l'accent sera mis sur l'équilibre nutritionnel d'ordre général. L'objectif n'est pas de diffuser une simple information scientifique, mais de parvenir à corriger et changer le comportement alimentaire du citoyen. Nous aurons accès à une information correcte sur l'équilibre nutritionnel, le mode de vie sain, l'excès de poids engendrant de l'obésité ainsi que leur conséquence sur la santé. Plusieurs populations seront directement touchées par la stratégie, dont les diabètes de type 2 en plus des adolescents et des enfants obèses, partant du fait que la pathologie est classée comme un problème de santé publique. Toutefois, le surpoids se pose plus chez les filles que chez les garçons. La prévalence du risque de surcharge pondérale chez les adolescentes est de 9,2 %, soit deux fois plus élevée que celle constatée chez les garçons.
Depuis les établissements scolaires... Pour plus d'efficacité, les programmes seront établis selon le type de la population. Pour ce faire, plusieurs partenaires seront associés directement à l'instar du ministère de l'Education et de la formation. Dans ce contexte, la sensibilisation aura lieu au niveau des clubs de la santé dans les différents établissements scolaires. De même, la stratégie aura une vision plus globale et ce en faisant participer les institutions gouvernementales, dont les ministères de la Santé publique et des Affaires de la Femme, de la Famille de l'Enfance et des Personnes Agées. La sensibilisation touchera aussi bien les enfants que les filles dans les zones rurales. En plus, les messages seront diffusés dans les prêches du vendredi. Objectif ; toucher un public plus large. D'autres partenaires prendront part à cette stratégie, tels que les associations, les Organisations Non Gouvernementales et le scout...L'Institut de Nutrition estime qu'ils sont bien structurés. Les médias ont un rôle à jouer sur ce plan. Des spécialistes se produiront dans les programmes télévisés (télé matin) et les stations de radio même régionales pour expliquer aux auditeurs les avantages d'un comportement alimentaire sain. Toujours dans le même ordre d'idées, des supports écrits (dépliants) seront distribués à cette occasion. Le changement des habitudes alimentaires s'impose dès lors comme un enjeu majeur de santé publique. Il est important d'adopter un comportement sain et équilibré. A travers cette stratégie, c'est une vraie culture de prévention que l'Institut de Nutrition veut inculquer et enraciner tout en contribuant à changer et faire évoluer les comportements et de penser santé au quotidien. C'est une affaire de tous.