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« Ce que j'ai vécu pendant cette brève expérience de membre fédéral n'encourage guère à servir le sport »
Le ras-le-bol de Abdelhamid Hergal
Publié dans Le Temps le 11 - 02 - 2008

L'ex-international du Stade Tunisien est un homme blessé et surtout étonné par les propos tenus à son encontre quant à la tâche qui lui incombait et qui était de son ressort. Hergal n'arrive pas à les expliquer et trouve les critiques plutôt gratuites et déplacées.
Pour en savoir plus, il nous a fallu insister pour le voir s'exprimer et, quand il l'a fait, la modération était son maître mot. Pour lui, il est hors de question de parler des autres ou de faire porter le chapeau à qui que ce soit. Sa préoccupation majeure était de faire comprendre à qui de droit qu'il n'est pas du genre à lécher les bottes de qui que ce soit et que son rôle était de contribuer à la bonne marche du onze national en instaurant une bonne ambiance au sein du groupe et en facilitant la tâche de tous les Tunisiens présents à Tamale. Entretien !
- Le Temps : On vous reproche une présence inefficace à Tamale, et un rôle que vous n'avez pas pu tenir convenablement. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ?
- Abdelhamid Hergal : D'abord, et en premier lieu, je n'ai pas cherché à devenir membre fédéral. Quand j'ai raccroché les crampons, je me suis éloigné du monde du football parce que je le trouvais malsain. Quand on m'a proposé ce poste, j'ai accepté par amour pour ce sport et pour l'intérêt national. Ma carrière de joueur est loin derrière moi, je n'ambitionne pas des postes beaucoup plus importants. En ce qui me concerne, c'est une première du genre et il est fort possible qu'elle soit la dernière. Je ne suis même pas sûr de terminer mon mandat après ce qui s'est passé et après tout ce qui a été dit. Pour ce qui est de mon rôle en tant que chef de délégation, je pense que j'ai fait ma part du boulot et j'ai la conscience tranquille.
- On vous reproche également le fait d'être un béni oui-oui comme tous ceux qui étaient du voyage au Ghana et que vous n'avez rien fait pour tenter de raisonner Lemerre, coupable de s'être mal comporté avec les médias tunisiens.
- En tant que chef de délégation, sachez que j'ai fait ce que je devais faire dans la mesure du possible. C'est vrai, certaines situations étaient ingérables et, malgré cela, j'ai réussi à les solutionner. Les journalistes présents sur place peuvent en témoigner. S'ils ne l'ont pas fait, c'est sur ma demande tout simplement parce que je ne veux m'attribuer aucun mérite. Les joueurs, le staff technique et toute la délégation tunisienne n'ont manqué de rien. Les conditions de travail étaient bonnes et cela n'est pas le fruit du hasard. Hormis l'incident du trépied qui fut solutionné suite à mon intervention auprès de Lemerre, il n'y a pas eu de problèmes pour toute la délégation tunisienne.
Concrètement, qu'avez-vous fait à Tamale ?
Les rapports que j'ai laissés pour la FTF sont une réponse à cette question. Ils sont quotidiens et ils concernent tous les volets. Chaque jour, je rédigeais un rapport moral, financier et technique à qui de droit sur le quotidien de l'équipe de Tunisie. Sinon, vous devez savoir que je ne crains personne. Je dis ce que je pense sans détour et sans déformer quoi que ce soit. Le football que j'ai pratiqué du temps de feu Nagy et Hédi Ennaïfer m'a appris la droiture, la correction et le respect des autres. Cela m'a également, et surtout, appris comment me faire respecter.
- On vous sent un peu révolté. Pourquoi ?
- Ne vous attendez pas à ce que je vous donne des noms ou à accuser qui que ce soit. Les béni oui-oui comme vous dîtes sont nombreux et ce n'est pas mon problème. Ce sont des gens qui sont là où ils sont pour leurs intérêts sans plus. Ce que j'ai vécu pendant cette brève expérience de membre fédéral ne m'encourage pas à aller de l'avant et à continuer à faire ce travail qui est, rappelons le, bénévole.
C'est un monde où l'on parle très peu de football et qui génère beaucoup d'argent mais ceci ne profite malheureusement en rien à l'équipe nationale. Actuellement, c'est devenu un conflit permanent entre plusieurs personnes. Les intérêts personnels priment sur ceux de l'équipe nationale. On tire sur tout ce qui bouge à tort ou à raison. C'est difficile à supporter...
- Le topo que vous venez de dresser n'est pas joli. Quel message adresseriez-vous à ceux qui vous ont critiqué ?
- Je ne veux m'adresser à personne d'une façon précise. Si je me suis exprimé sur les colonnes de votre journal, c'est tout simplement pour m'adresser à ceux qui poussent les sportifs intègres à fuir ce milieu de plus en plus ingrat. Ceux qui ont un minimum de dignité refusent désormais de devenir des responsables de clubs parce qu'ils se font ponctuellement insultés. Un de ces jours, le monde du sport sera exclusivement entre les mains de gens opportunistes et sans aucun rapport avec le milieu.
- Etant un ex-international, votre avis sur le parcours du onze national nous intéresse. Comment le jugez-vous ?
- En ce qui concerne notre objectif, il faut savoir que le carré d'as était notre priorité, mais malheureusement nous avons échoué contre le Cameroun, finaliste de cette CAN 2008 et que tous les spécialistes ont qualifié de vieillissant. Les Camerounais ont prouvé que les grands joueurs se retrouvent lors des grandes occasions. Contre la Tunisie, ils ont eu le dernier mot sur des détails. Savoir tirer profit des erreurs des autres est le propre des grandes équipes, et le Cameroun en est une.
- Tout ce que vous avez dit ne nous fixe pas sur votre avenir au sein du bureau fédéral. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Finalement, vous partez ou vous restez ?
- Je ne sais pas de quoi sera fait demain. Au tout début de notre entretien, j'ai parlé de correction et je dois montrer l'exemple. Dans les jours à venir, nous allons évaluer la situation. Je vais parler avec les gens qui m'ont fait confiance et on verra par la suite.
- Pour conclure, comment voyez-vous l'avenir de cette équipe ?
- C'est indéniablement un groupe prometteur, soudé et homogène formé de joueurs qui ont mouillé le maillot...Il faut le préserver. La matière première existe et c'est le plus important. Je ne vous apprends rien en vous disant que les prochaines échéances approchent. Il faut travailler et le nom de l'entraîneur importe peu. Il faut parer au plus urgent, c'est-à-dire assainir l'ambiance générale au sein du groupe et éviter de mélanger entre le sport et la vie privée des gens.
Propos recueillis par Mourad AYARI


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