Tunis le temps - Ce fut un bien fâcheux incident, que celui au cours duquel a été tuée Iméne, alors qu'elle s'apprêtait à fêter sa réussite au bac, en compagnie des membres de sa famille ainsi que quelques amis qu'elle avait invité à l'occasion de l'heureux événement. Celui-ci a été malheureusement, gâché par l'intervention de malfaiteurs, dont le seul but était d'arracher son téléphone portable à la victime. Tel que nous l'avons relaté, il y a quelque temps, la jeune fille prise de court, alors qu'elle voulait appeler ses amis, résista de toutes ses forces à son agresseur. L'un des complices intervint alors, pour lui porter plusieurs coups de couteau, ainsi qu'à une amie qui l'accompagnait et qui intervint pour la défendre. S'appropriant le téléphone portable, les deux malfaiteurs prirent la fuite, en laissant Iméne et son amie à leur sort. La pauvre Iméne transportée avec son amie à l'hôpital succomba à ses blessures, tandis que l'amie fut sauvée de justesse. Les agresseurs, après avoir planqué l'arme du crime chez une amie, étaient allé vendre le téléphone à un prix dérisoire. Cinq jeunes hommes, dont celui qui acheta le téléphone portable, ont été impliqués pour homicide volontaire, vol qualifié et complicité. Tandis qu'une jeune fille a été accusée de complicité pour avoir aidé à cacher le couteau qui servit à tuer la pauvre bachelière. Devant le tribunal de première instance, l'auteur principal écopa de la peine de mort et son complice à la prison à perpétuité. Quant aux deux autres complices qui aidèrent à écouler le téléphone, ils furent condamnés à 4 ans de prison. La jeune fille fut condamnée à 3 mois de prison, pour avoir caché l'arme du crime. Il interjetèrent appel et comparurent dernièrement devant la cour. Les avocats des deux complices, demandèrent l'acquittement, étant donné qu'ils n'avaient pas connaissance du crime, au moment où ils négocièrent la vente du téléphone, dont ils ignoraient l'origine frauduleuse. Les avocats précisèrent également que ce téléphone a été vendu aux prix pratiqués sur le marché, ce qui est une preuve de l'absence de mauvaise foi de leur part. Cependant la cour a jugé utile de renvoyer l'affaire à une date ultérieure, afin de permettre à l'avocat de l'auteur principal de présenter les moyens de sa défense.