Hier, la satisfaction était de mise après les épreuves de français et d'anglais. Les candidats avaient l'air décontracté après ce marathon de quatre jours. Même la peur qu'ils ont manifestée au cours des premiers jours s'est par la suite dissipée. C'est le soulagement malgré que certaines épreuves avaient été jugées difficiles pour certains mais à les voir hier devant les centres d'examen, ils rayonnent de joie. Un soulagement manifeste après tant de stress et d'angoisse. Optimisme d'une part, inquiétude de l'autre, les candidats littéraires étaient les premiers à être libérés. Ils manifestaient des signes de joie. « Tant qu'il y de la vie, il y a de l'espoir » nous dit Nahla « l'épreuve de français était abordable. Elle est plus facile que celle de la première session. C'était une étude de texte d'Ernest Renan sur ses souvenirs d'enfance et de jeunesse. Elle ne représente pas de difficultés. Sa formulation était bonne », avoue-t- elle. Pas plus loin, Samah son amie a bien négocié cette épreuve ,« j'estime que j'ai bien passé. La partie compréhension ne comportait pas d'ambiguïtés. La question sur les subordonnées n'était pas dure. J'ai pu m'en sortir ». Amel a l'air soucieuse, « je suis faible en français. J'ai eu 5 en session principale et j'espère grignoter quelques points pour améliorer ma moyenne ». Quant à l'essai, le sujet était ». On reproche parfois aux jeunes d'aujourd'hui de ne pas s'intéresser aux questions sociales et philosophiques. Et vous, qu'en pensez -vous ? Vous développerez à ce propos un point de vue argumenté en vous référant à vos lectures et à votre expérience personnelle » C'est une épreuve facile et accessible affirme un prof de français. « Il suffit, dit-il d'argumenter l'essai par des exemples puisés de la vie quotidienne et des lectures. Avec un bon plan, des idées claires et peu de fautes d'orthographes, on pourra obtenir une bonne note ». Chez les matheux, les scientifiques, les informaticiens et les économistes, l'épreuve de français était différente. Elle consistait en un poème sur les souvenirs d'enfance de Théodore de Banville (Roses de Noël, 1945) Tous les candidats manifestaient leur joie. « J'espère avoir une bonne note car j'ai bien répondu aux questions posées » nous dit Ciryne qui rentrait chez elle. Son amie Fatma commençait à réviser l'anglais et les règles de grammaire car avoue t-elle « Je ne dois pas déraper dans cette matière qui m'a poussé à refaire l'examen. J'espère me rattraper ». Pour les autres candidats l'épreuve de français ne pose pas de problèmes. L'étude de texte est très abordable. Son contenu est clair et le candidat doit faire preuve de sa capacité à construire une réflexion cohérente en réponse au sujet posé. Quant à l'essai, « comme Théodore de Banville, beaucoup d'écrivains évoquent avec nostalgie et attendrissement les personnes et les lieux qui ont marqué leur enfance. Pourquoi, à votre avis, l'attachement au passé est-il si important pour l'homme ? Développez votre point de vue en vous référant à vos lectures et à votre expérience personnelle ». Un sujet fort intéressant où on a beaucoup à dire et à rédiger. A 12h30, c'est la sortie de tous les candidats. Ils respiraient après deux heures de réflexion. L'épreuve d'anglais était accessible. Ce n'était pas le cas de Naziha qui estime que « la langue de Shakespeare m'a causé beaucoup de problèmes. Je ne suis pas calée dans cette matière et je n'arrive pas toujours à m'en sortir. Je me suis investie à fond et j'espère refaire le terrain perdu », parole d'une candidate qui lutte contre vents et marées pour améliorer sa moyenne. Ce n'est pas le cas de Najah qui attend une très bonne note cette fois- ci, « difficile di-il de faire fausse route. J'ai tiré mon épingle du jeu et je suis satisfait ». Bref, sur les visages, la félicité est davantage apparente. Fini le bac. Place maintenant à l'évaluation en attendant la proclamation des résultats le 6 juillet.