Le débat organisé par le Centre des Jeunes Dirigeants a été centré sur le noeud gordien par excellence : l'emploi. Les jeunes sont receptifs;ils veulent trouver desdébouchés. Oui, mais dans quels secteurs? Aujourd'hui en Tunisie, la recherche de solutions pratiques pour remédier à la problématique de l'employabilité et d'un chômage devenu chronique, s'intensifie d'être menée. L'initiative économique à travers la création d'entreprise est l'une des solutions les plus fiables. Mais face à la conjoncture économique mondiale, les différents paramètres liés au domaine de l'emploi changent constament. Le secteur autrefois prioritaire devient traditionnel et ainsi de suite .Un nouveau pari s'impose à l'économie tunisienne et implique en l'occurrence la catégorie des jeunes. Ces derniers qui revendiquent une place confirmée dans la société civile et un rôle incontournable dans la croissance économique, sont appelés à explorer de nouvelles activités. L'environnement durable en est l'un des créneaux porteurs à l'ère des changements climatiques.
C'est dans ce cadre que le Centre des Jeunes Dirigeants a récemment organisé à Tunis, une table ronde autour du thème: « La Tunisie de demain, telle que nous la rêvons ». Cette table ronde était animée par la présidente du CJD, Mme Monia Essaidi, le ministre de l'Environnement et du Développement Durable, M. Nadhir Hamada et le président de la Commission Nationale du débat de la jeunesse, M. Sadok Châabane. Le point de départ a été donné par Mme Monia Essaidi qui a pris en charge la présentation du CJD ainsi que de ses différentes activités. Par ailleurs, M. Nadhir Hamada a fait part de ses reflexions concernant le débat avec les jeunes dans le domaine de l'environnement. En effet, ce domaine représente un intérêt majeur pour les jeunes diplômés face à la priorité de l'employabilité. Le domaine de l'environnement prescrit des perspectives prometteuses en ce qui concerne l'investissement et la création d'emploi. Aujourd'hui, l'environnement acquiert un intérêt particulier dans l'oeuvre d'un développement humain et durable. Cela se traduit en effet par des chiffres qui en disent long: 1,2 pour cent du PIB sont consacrés pour l'environnement, 2,1 pour cent du PIB représentent le coût de la dégradation de l'environnement partagé entre la qualité de l'eau, les déchets des ménages et l'air. En compraraison avec les indicateurs des pays de l'Europe qui sont compris entre 1,5 et 1,8 pour cent, le rang occupé par la Tunisie est plutôt bien. Pour la part des pays arabes, le Liban, par exemple, le coût de la dégradartion de l'environnement est de l'ordre de 3,4 pour cent du PIB. Les investissements dans le domaine de l'environnement ont atteint 1500 millards pour l'épuration de l'eau et 250 millions de dinars pour les déchets. De plus, le nombre des dépotoirs augmente de plus en plus pour couvrir tous les gouvernorats du pays. Le contrôle des déchets des ménages est de 40 pour cent en 2008, un chiffre que les autorités ambitionnent de doubler pour l'année prochaine. Par ailleurs, il y a eu la création des centres de transformation qui emploient une centaine de personnes dont 15 cadres et 10 diplômés. Ces centres sont composés de filières telles que Ecolef, Chéb, Ecopneu, compostage et déchets verts, etc. Toutes ces réalisations sont renforcées par la multiplication de la production agricole biologique basée sur l'utilisation de produits fermentés entre autres et renoncer à l'usage des engrais chimiques. De même, les déchets sont devenus source de richesse, cela s'illustre par l'activité entreprise à Zarzis par des privés qui produisent des produits pharmaceutiques et cosmétiques à partir des algues. Aujourd'hui, la Tunisie importe 250 000 tonnes de graines de plastique alors que chaque année 50 000 tonnes de bouteilles en plastique sont jetées. De ce fait, tous ce plastique devrait être récuperé afin d'économiser et de réduire les importations et par conséquent diminuer les sorties de devises. Par ailleurs, d'autres investissements ont été opérés, notamment par l'ONAS, de l'odre de 1500 milliards dinars pour la création de 100 stations d'épuration d'eau dont 15 ont été privatisées pour la gestion. Quatre décrets ont été signés pour la privatisation de parcs dans différentes régions de Tunisie. Les participants à la table ronde ont souligné à ce niveau l'importance de l'implication des jeunes dans ce genre de projets. Un membre du bureau national s'est chargé de présenter le concept de la « Tunisie de demain, telle que nous la rêvons » en quelques points dont les plus importants: * Faire de la Tunisie la capitale de la Méditérannée * Une écluse naturelle entre le bassin Est et Ouest de la Méditérannée * Une porte ouverte de l'Afrique * L'éducation avant tout et surtout * L'ouverture et la modérnité * Une économie libèrale * Une administration flexible et efficiente.
Le CJD continue de véhiculer l'idée que l'avenir de l'économie tunisienne est basé sur l'apport de qualité des jeunes qu'ils aient réussi ou non leur cursus scolaire. Un apport qui, conjugué avec les efforts escomptés des autorités gouvernementales construira les poutres de l'économie future de la Tunisie.