Notre enseignement vise à aider l'élève à bien mener ses études et à exceller. Or l'importance de la charge de travail pousse certains élèves à la paresse et au manque de travail. La seule alternative pour eux c'est de tricher à l'examen. Est -ce la bonne solution pour compenser une mauvaise préparation? La tricherie ou la fausse copie est devenue un phénomène répandu dans nos classes. Désorientés et mal préparés, certains élèves ne savent quelle attitude adopter pour un sujet d'examen. Ils passent à l'acte bien que le règlement interdit cette tricherie voire la sanctionne. Ce phénomène tend malheureusement à proliférer surtout lors des examens trimestriels. Des élèves en difficultés et souvent bloqués trichent par manque de confiance en leurs capacités ou encore pour compenser une mauvaise préparation. Cette tricherie porte préjudice à ces élèves qui conçoivent cette pratique comme nécessaire pour avoir une bonne note. Défiant toute règle de bonne conduite, surveillant attentivement le mouvement du prof, ils se permettent d'utiliser une fausse copie ou un cahier ou simplement regarder la copie de son ami. Nabil élève en 3 ème lettres nous dit: " Il m'arrive de tricher car la veille de l'examen, je n'ai pas préparé mes cours. Mais cela se passe sans que mon prof m'attrape en flagrant délit. Est-ce la bonne solution? Je pense cette alternative pousse à la paresse plutôt qu'à former un bon élève. La réussite passe par une bonne révision de ses cours car la note se mérite" Jamil élève en 4ème économie affirme " Je sais que la tricherie est interdite mais il m'arrive d'aider mes amis en leur soufflant un mot ou en leur envoyant un papier. Je trouve ça très malhonnête surtout que cette procédure n'aide pas l'élève à progresser et à améliorer son niveau. Au contraire, cela ne peut qu'encourager les fraudeurs à aller dans un mauvais chemin"
Un phénomène menaçant dans le privé!
Si la tricherie est maîtrisée dans le public, elle commence à être répandue dans les écoles privées. Tous les moyens sont bons pour améliorer ses performances et avoir de très bonnes notes. Saloua élève en 3 ème sciences ne mâche pas ses mots " Je ne comprends pas pourquoi mes amis trichent à chaque devoir. Ils ne se gênent pas d'utiliser de fausses copies,de déchirer les feuilles de livres pour en faire usage au moment propice. Certains nous forcent à montrer la solution dans une épreuve de maths ou de physiques. Sont-ils conscients de leurs actes? Certes, ils finiront par avoir une note qu'ils ne méritent pas et le jour du bac, on est tout simplement refusé!" Senda qui refait son bac lettres n'est pas prête à refaire l'expérience de l'année écoulée " Je l'ai essayée et je trouve que la tricherie est une procédure néfaste. Ca rassure certes l'élève durant l'examen. Mais finalement ça ne reflète pas sa vraie valeur. On doit travailler et bûcher si on veut avoir son bac. Ce fléau est à déplorer surtout dans les classes terminales" Nombreux d'enseignants qui dénoncent cette pratique surtout que la fraude et les tentatives de tricherie sont passibles de sanctions allant jusqu'au renvoi définitif comme le précise la circulaire du 16 septembre 1991. Je ne tolère pas cette pratique nous dit Jamel enseignant de français. C'est vrai que cela concerne les élèves mal préparés à l'examen. Personnellement j'essaie de sensibiliser mes élèves pour éviter ce genre d'alternative qui ne les aide pas à progresser. La réussite exige des sacrifices et surtout un travail continu et soutenu surtout que notre enseignement tend vers l'excellence et je pense que les fraudeurs n'ont pas de place dans notre système éducatif."