Le président de l'Ordre national des avocats de Tunisie (Onat), Hatem Mziou, a affirmé que l'organisation n'avait de leçons à recevoir de personne. Il a exprimé son étonnement face aux critiques et aux réactions suscitées par un récent communiqué publié par l'Ordre. S'exprimant samedi 5 juillet 2025 dans l'émission Houna Tounes d'Ibtissem Chouikha sur Diwan FM, Hatem Mziou a souligné que l'Onat avait constaté plusieurs atteintes aux droits de la défense et aux avocats. Il a cité, à titre d'exemple, l'affaire de l'avocat Ahmed Souab, estimant que son arrestation était liée à l'exercice de sa profession. « L'Ordre national des avocats de Tunisie a exprimé, dans le cadre de ses principes et de son engagement historique, sa position concernant la justice, la profession d'avocat, et l'absence de réformes touchant à la justice et à la magistrature… L'Ordre accepte la critique… Mais à chaque prise de position, on tente de porter atteinte à l'Ordre et à ses membres… Certains ont un problème avec le bâtonnier… On cherche à nous pousser à nous opposer au pouvoir en place et à le qualifier de putschiste », a-t-il ajouté.
Le bâtonnier Hatem Mziou a estimé qu'il était personnellement visé par ces critiques, dans le but de faire pression sur lui et sur l'Ordre, et de les contraindre à adopter une position politique. Il a rappelé que l'Onat avait été l'une des premières organisations à critiquer le décret 54. Il a enfin assuré que l'Ordre demeurera indépendant, refusant toute tentative d'instrumentalisation, qu'elle vienne d'acteurs hostiles ou proches du pouvoir en place. Selon lui, certains partis ou entités politiques cherchent à impliquer l'Ordre dans des conflits politiques.