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Pour une adéquation moins galvaudée
Université , marché de l'emploi
Publié dans Le Temps le 08 - 02 - 2007

L'ouverture de l'Université sur son environnement est un choix fondamental.
L'entreprise a besoin de l'université et vice - versa. D'un côté, le besoin en cadres compétents de plus en plus pressant et de l'autre, pouvoir placer avec succès ses diplômés sur le marché de l'emploi est source de satisfaction.
L'Ecole Polytechnique de Tunisie n'échappe pas à cette règle. En organisant, hier, avec succès, son deuxième forum EPT - Entreprise, elle construit un pont la reliant au monde de la production.
Nombreuses étaient les entreprises présentes, hier, au deuxième forum : Ecole Polytechnique de Tunisie - Entreprises. Elles étaient vingt - deux. Le hall de l'Ecole contenait regorgeait de stands. Ces entreprises participent au forum pour mieux se faire connaître auprès des membres de l'Ecole ( élèves ingénieurs, chercheurs, enseignants, administration, anciens diplômés), et proposer des offres de stages et d'emploi, tout en prenant connaissance des activités scientifiques au sein de l'EPT. De leur côté, les élèves ingénieurs ont eu à discuter des possibilités de stages et de projets de fin d'études avec les entreprises invitées. La communication étaient directe et l'ambiance bien animée.
A l'ouverture de la journée, M. Lazhar Bououni, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie, devait rappeler que « cette manifestation offre la possibilité de contact, de communication et de dialogue dans l'objectif d'une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ». Jeter les ponts entre l'université et son environnement économique est de nature à booster la croissance.

Convention avec l'UTICA
Déjà, en avril 2005, le ministère de l'Enseignement Supérieur avait signé une convention de partenariat avec l'U.T.I.C.A. visant à développer la coopération en matière de formation fondamentale, de formation continue et de recherche scientifique, d'adapter le contenu de la formation à l'emploi, d'impulser le rythme de création d'entreprises et de travail indépendant et la diffusion de l'esprit d'initiative et la culture d'entreprise.
Les pouvoirs publics s'attendent à ce que ce partenariat prépare la plate - forme nécessaire à l'impulsion des investissements dans l'innovation et les activités prometteuses.
Par ailleurs, ce partenariat consolidera davantage les relations entre le secteur privé et les institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour tirer profit au maximum des possibilités de développement des deux secteurs.
Les domaines de travail commun sont nombreux. Le ministre évoque la mise en place de programmes de formation continue, de formation à la demande, pour améliorer les compétences des cadres moyens, l'ouverture des Masters spécialisés aux professionnels, la participation d'universitaires dans le cadre de conventions de consultation ou de recherche entre des institutions universitaires et des entreprises surtout dans la recherche appliquée et le renouvellement technologique, l'identification de projets de fin d'études qui peuvent être valorisés dans l'industrie, la formation d'équipes de travail mixtes selon les spécialités pour identifier les besoins des entreprises en stages et créer de nouvelles filières qui répondent mieux aux besoins du marché du travail, l'ouverture des entreprises devant les étudiants stagiaires et l'exploitation des compétences professionnelles pour enseigner à l'université.

Pôle d'excellence
Des cadres non universitaires et compétents enseignent, font des conférences, encadrent des travaux de recherche et font le suivi des stages. Ce sont des ingénieurs, des experts comptables, des avocats et des artisans distingués.
La question de l'emploi ne pouvant plus être résolue avec des solutions classiques, dans une économie de plus en plus mondialisée, en changement continu, et où la concurrence est de plus en plus exacerbée, il faudra imaginer d'autres solutions plus innovantes et plus courageuses.
La Tunisie qui n'a de meilleure richesse que ses ressources humaines doit miser sur l'intelligence et la capacité de transformer le savoir en acquis de production.
L'Ecole Polytechnique de Tunisie occupe une place bien distinguée. « Elle n'est pas seulement un pôle d'excellence en matière de formation, elle peut aussi servir de modèle en matière de renouvellement, d'innovation et de rayonnement sur l'environnement », dira le ministre.
Les indicateurs scientifiques et technologiques peuvent permettre à la Tunisie de rejoindre les pays développés à l'horizon 2009. Notre pays jouera le rôle de trait d'union entre le Nord et le Sud. Il partagera avec le Nord la science et la technologie tout en « commercialisant » ses compétences dans les pays du Sud. Un indicateur important : la proportion des diplômés du supérieur dans les disciplines scientifiques et techniques au sein de la proportion d'âge 20 - 29 ans. Cette proportion est estimée à 5 pour mille, en 2004. Elle est légèrement supérieure à la moitié de la moyenne actuelle, au sein de l'Union européenne qui est de 10,4 pour mille. Elle atteindra 11 pour mille en 2009. Elle est déjà à 9,4 pour mille actuellement. C'est une richesse qu'il faut savoir valoriser.

Synergie
« Les structures universitaires ont beaucoup de points positifs. Toutefois, elles sont appelées à faire davantage d'évaluation pour éviter les faiblesses et améliorer leur rendement », annonce le ministre, en ajoutant que « toutes les structures universitaires sont appelées à s'ouvrir sur l'environnement et à nouer des relations de partenariat avec les entreprises valorisant leurs acquis ».
Les pôles technologiques répartis sur tout le territoire dans des spécialités différentes sont des espaces permettant le transfert technologique, la diffusion des compétences techniques et la valorisation des résultats de la recherche. Une synergie, voire une alchimie se crée à l'intérieur de ces espaces entre les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les entreprises et les pépinières pour la création d'une nouvelle génération d'entreprises innovantes.
C'est la seule voie pour pouvoir réaliser le programme présidentiel de création de 70.000 entreprises en cinq ans. Le taux d'encadrement au sein de nos entreprises doit s'améliorer et passer à 17% à l'horizon 2009. A la même année, 1300 entreprises tunisiennes doivent être certifiées.
C'est la raison pour laquelle la diffusion de la culture de l'entreprise doit se poursuivre.
« Un espace entreprise » est créé dans chaque université.
En conclusion, dira le ministre « ce genre de journées permettent à l'université d'être sensible aux soucis et aux centres d'intérêt des industriels et des chefs d'entreprises et en tenir compte dans ses programmes de formation et de recherche. »
Une table ronde a été organisée, l'après - midi, autour du thème : »Positionnement technologique, compétitivité et métier(s) de l'ingénieur » avec la participation d'universitaires et de chefs d'entreprises.

Hassine BOUAZRA

Sons de cloche
M. Mohamed Majed Ksouri ( Elève ingénieur) :
« Une réussite »
Nous en sommes à notre seconde version du Forum. A la première édition de 2006, le nombre des entreprises participantes était de 18. La table ronde a traité de « l'ingénieur polytechnicien, le marché global et le marché national. Sur 50 étudiants 8 ont été recrutés directement et 15 stages d'ingénieur ont été accordés. Cette année, les élèves proposent des travaux, non seulement les activités des clubs. Un réseau WIFI est installé. Nous voulons créer des traditions de contact avec les entreprises. Beaucoup d'étudiants vont à l'étranger parce qu'ils ne connaissent pas les opportunités qui existent dans le pays. Lorsqu'on est au deuxième cycle, on est à la dernière étape entre l'enseignement et le monde professionnel. Cette année, les entreprises participantes sont plus nombreuses que l'année dernière. Elles sont à 60% dans les services et 40% dans l'industrie. Le secteur bancaire, les NTIC, les bureaux d'études et d'ingénierie, en génie civil et génie mécanique sont présents. C'est une réussite.
M. Béchir Mouakher (Directeur au Groupe chimique) :
« Il suffit de les aider à leurs débuts... »
Nous avons signé une convention avec l'Ecole Polytechnique de Tunisie concernant les stages, le recrutement et la recherche. Nous avons pris des stagiaires et avons recruté des diplômés de l'Ecole. Et, nous sommes satisfaits par les recrutements. Il s'agit de deux ingénieurs qui ont choisi d'intégrer la direction financière, moyennant formation complémentaire. Les diplômés de l'EPT ont une grande capacité d'absorption et d'adaptation. Quand ils intègrent une entreprise, il faudra leur accorder le temps pour s'adapter. Un ingénieur de l'ENIS ou de l'ENIG est immédiatement plus opérationnel, mais l'ingénieur polytechnicien a une faculté de synthèse et de communication. Il suffit de les aider à leurs débuts. Deux ou trois ans après, ils partent en flèche.


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