Tunis-Le Temps : Le litige dans cette affaire est l'un des plus abracadabrants, étant donnés l'enchevêtrement extraordinaire des événements qui s'y présentent et qui sont aussi compliqués qu'étranges. L'histoire commença par le recours d'une femme à un voyant qui lui proposa ses services pour la tirer d'un grave problème. Il lui aurait demandé en contrepartie, la somme de 30 mille dinars. Mais la dame qui lui régla ladite somme rubis sur l'ongle, ne vit rien venir et se rendit compte qu'elle était l'objet d'une vaste imposture. Mais là où le bât blesse, c'est que la victime, au lieu de recourir aux moyens légaux pour se faire rembourser, a préféré régler ce litige à sa façon. D'où l'affaire actuelle, où le voyant devenait lui-même victime ainsi que sa famille. En fait la famille du voyant était amie avec celle de la dame qui eut recours à ses services. Un soir la femme du voyant reçut un coup de fil de la part de la dame en question, qui l'informa qu'elle venait avec son mari afin de récupérer la somme de 30 mille dinars. La femme du voyant avait à peine raccroché, pour s'enquérir de ce qu'il en était auprès de son mari, que la dame fit irruption, en compagnie de son mari et une tierce personne. Sans transition celle-ci resta au salon avec la femme du voyant et la dame se disant victime d'escroquerie, alors que l'individu les accompagnant resta en tête-à-tête avec le voyant, pour l'informer qu'il devait restituer la somme objet du litige par tous les moyens. Entre-temps il entendit les cris de sa femme qui était malmenée par les deux autres qui restèrent avec elle au salon. Il lui fit comprendre qu'à défaut toute la famille ferait l'objet de violence, car il était armé ainsi que les deux autres personnes l'accompagnant. Ne pouvant lui donner la somme demandée sur le champ, le voyant se trouva dans l'obligation de lui signer des effets à titre de reconnaissance de dette. Puis les intrus quittèrent les lieux en menaçant la famille du pire si l'un de ses membres se hasardait à alerter la police. Le voyant alla dare-dare porter plainte contre ses agresseurs. Ceux-ci ont été arrêtés et comparurent dernièrement devant le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Grombalia. Ils nièrent les faits qui leur étaient reprochés et déclarèrent qu'effectivement le voyant avait signé de son propre gré les effets de 30 mille dinars afin d'éviter d'être poursuivi pour escroquerie. L'enquête se poursuit afin d'élucider les tenants et les aboutissants de cette mystérieuses affaire.