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Il y a ceux qui s'auto-marginalisent ; et il y a ceux qui se battent
Dossier: Le chômage des jeunes non diplômés
Publié dans Le Temps le 12 - 02 - 2007

Parmi les chômeurs, il y a ceux qui sont diplômés mais qui n'ont pas trouvé de travail et ceux qui sont diplômés mais ne veulent pas travailler. Il y a aussi ceux qui ne sont pas diplômés et dont personne n'en veut. Ces derniers, sont les « indésirables » qui hantent les cafés et les rues et dont le profil ne plait pas.
A leur accoutrement, à leur allure on comprend leur situation. Dans les rues de Tunis, nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes chômeurs pour qu'ils nous livrent leurs impressions et leurs visions. Bien entendu, nous n'avons pas l'ambition d'exposer une analyse sociologique de ce monde isolé, mais au moins, transmettre les témoignages de ces jeunes gens victimes de leur propre situation et des à priori.

* La société porte un regard sévère sur eux. Leur chômage est tour à tour perçu comme « un châtiment », une habitude, un mode de vie...Assez souvent entre absence de travail et délinquance, le rubican est vite franchi

Ils ont quitté le lycée tôt, faute de motivation, d'encadrement ou à cause des conditions sociales sensibles. Ils ont entre 20 et 30 ans mais ne se sont pas intégrés dans la société. Pour eux, les journées sont longues et le temps libre tellement libre que la tentation de la délinquance est toujours proche. Hatem, un chômeur de 28 ans confie « j'ai fait quelques gaffes quand j'étais plus jeune, qui ont gâché toute ma vie. A chaque fois que l'employeur demande le bulletin n°3, je suis sûr que je n'aurais pas de job. J'ai beau exprimer mon intention de travailler sérieusement et d'être responsable, mais avec cette tache dans mon parcours, je ne rencontre que le refus. Ainsi, livré à de longues journées vides, j'erre d'un café à un autre et je reste dans le quartier, avec des potes plus ou moins dans la même situation que moi. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de travailler, mais mon passé me rattrape à chaque fois ! »
Le chômeur peut aussi tomber dans la facilité et la paresse quand il trouve un minimum de ressources. Ainsi, Béchir explique « je peux avoir jusqu'à 15 D d'argent de poche par jour (chipé, volé, emprunté) c'est suffisant pour s'éclater et se payer ce qu'il faut... Pourquoi aller travailler comme un forcené pour un salaire de misère, alors que je peux avoir l'argent tout en restant peinard ? Si je trouve un job d'apprenti ou d'ouvrier, ça sera un maximum de 300 D de salaire. Voilà un exemple : quand j'étais chômeur, avec l'argent de poche que me donnait mon grand frère je buvais samedi et je restais fauché le reste de la semaine. Puis quand j'ai été engagé comme ouvrier, je buvais tous les jours et je restais tout autant fauché. J'ai dû arrêter ».
Dans cette situation, on en trouve beaucoup. Un autre jeune homme au profil type du chômeur au bord de la délinquance témoigne d'un ton agressif « moi je suis dans la misère depuis que je suis né. Pourquoi étudier quand on sort d'un milieu comme le mien ? En ce moment, le travail ne me branche pas, même si par rapport aux parents ce n'est pas facile. Tant que je peux acheter mon paquet de cigarettes et boire mon capucin je n'ai pas besoin de travailler ! »

Jeunes marginaux
Ainsi, une partie de ces jeunes marginaux ou marginalisés, succombe aux dangers de l'oisiveté. Surtout dans les quartiers populaires, il est difficile pour un jeune chômeur de rester intègre et droit, l'appel de la meute qui peut le taxer de traître s'il ne la rejoint pas. La situation n'a pas plusieurs issues : le travail ou la délinquance. « C'est une sorte d'engrenage, on devient chômeur, on est donc exclu, on tourne en rond, on s'ennuie, on a la rage ; pour se calmer et pour s'occuper, il y a tous les trucs illicites qui permettent d'exister », explique un commerçant dans un quartier populaire qui a eu affaire à ce genre de jeunes ; « ils se sont habitués à l'oisiveté et au vice. C'est difficile pour eux de s'en sortir. J'engage parfois l'un d'eux comme ouvrier pour le transport de la marchandise tout en sachant que dans un mois maximum il quittera le poste parce que le travail est pénible et contraignant pour un salaire qui ne représente rien pour lui, ce salaire ne change pas son mode de vie, il ne lui permet pas de s'habiller comme les gens bien, d'acheter une voiture et devenir propriétaire d'un logement dans un délai record. Ils veulent devenir riches tout de suite ».
Donc à en juger ces témoignages, être chômeur sans certain niveau d'étude diminue les chances de s'intégrer et fait basculer le niveau social vers le bas, et surtout accentue le risque de tomber dans la petite délinquance.
Que l'on soit coupable ou victime, le chômage ne distingue pas. Au début, il est perçu comme un châtiment, il devient une habitude, un mode de vie. Anis, 24 ans, est chômeur depuis l'âge de 16 ans. Il confie « au début, j'ai regretté d'avoir laisser tomber le lycée, je me sentais inférieur, pire un moins que rien. Après, avec le temps je me suis habitué à la situation. Même si dans le regard des gens je vois la pitié, le mépris et le dégoût, ça ne me dérange pas ».
Pour les ressources, ils se débrouillent. Les plus ou moins aisés ont un argent de poche, les autres font dans le courtage, ou le business au jour le jour. Ce qu'ils gagnent le jour, ils le dépensent le soir même ou le lendemain.
Faouzi, père de famille travaille comme courtier et gagne sa vie au jour le jour « j'étais chômeur, délinquant et voyou, maintenant, j'ai une famille, je fais de mon mieux pour subvenir à ses besoins et leur donner du bonheur. Après tout, et malgré tout, après la prise de conscience, le jeune finit par céder et trouver sa place, chacun à son niveau. Comme notre éducation et nos mœurs nous le dictent : suivre le chemin des parents, fonder un foyer, essayer de se contenter du peu qu'on a pu avoir et faire vivre sa petite famille avec les moyens du bord. »

Fatalité
A entendre ces jeunes parler, on pense que le chômage est une fatalité, un point de non retour. Mais en vérité, on est tous conscients de la gravité de ce phénomène dont souffrent même les pays développés, il faut reconnaître que beaucoup d'efforts sont fournis pour y remédier et certains jeunes réussissent à s'en sortir. On ouvre les horizons aux jeunes : des centres de formation professionnelle et technique, des organismes pour leur fournir des prêts et créer des projets. Le bureau de l'emploi dispose de programmes adaptés à l'insertion de ces jeunes sans formation supérieure : le stage SIVP 2 qui permet une bourse de stage dans une entreprise variant entre 60 et 80 dinars avec le droit à la couverture sociale, le contrat d'emploi et formation C.E.F avec lequel l'Etat supporte la charge sociale de l'entreprise qui insère le jeune pendant 3 ans et offre une bourse de 500d d'encouragement et d'insertion. Bien évidemment la formation professionnelle a déjà fait ses preuves puisqu'elle permet au jeune issu de la 4ème année secondaire seulement d'accéder à la formation et même obtenir un brevet de technicien supérieur s'il réussit les étapes antérieures ( CAP puis BTP).
Mais combien de jeunes adhèrent à ces projets ? En tout cas, les jeunes qui ont témoigné n'avaient pas l'intention de redémarrer leur vie ni opter pour une quelconque formation parce qu'ils ont perdu la rage de réussir, la confiance en l'avenir et le goût du travail. Sont-ils irrécupérables pour autant ?
Hager Almi


Université/ Marché de travail
Consciente des nouveaux défis de la globalisation et des
exigences de l'économie mondiale, l'Université de Gafsa s'est
pleinement impliquée dans une dynamique multiforme qui ajoute à sa mission académique de « temple du savoir » avec ses composantes
formation et recherche, une autre dimension, celle de levier de la
croissance se plaçant ainsi en vrai partenaire des grands choix
économiques nationaux . A ce propos, parmi les institutions relevant
de cette jeune Université, il y a lieu de citer l'Institut Supérieur
d'Administration des Entreprises qui s'est mis en évidence entre
autres, grâce à la qualité de la formation qu'il assure mais également
à sa stratégie multidimensionnelle en matière de promotion de la
culture entrepreneuriale dans les rangs de ses effectifs.

Une dynamique multiforme
Ayant démarré, lors de l'année universitaire 2003 / 2004, avec
un effectif de 561 étudiants encadrés par 30 professeurs, l'Institut
Supérieur d'Administration des Entreprises de Gafsa compte
aujourd'hui 1495 étudiants et 84 enseignants. « Notre Institut
dispense un enseignement scientifique et technique de haut niveau qui
se décline en trois spécialités, à savoir l'économie, la gestion et
l'informatique, spécialités intégrées dans quatre filières : Gestion
Entrepreneuriat, Finance Bancassurance , Informatique Produits et
Services Multimédia et Gestion des Ressources Humaines», précise ,
non sans une teinte de fierté, son directeur, M. Malek WERIEMMI qui enchaîne : « Sans prétendre faire figure de pionniers en la matière, nous nous employons à hisser notre enseignement et notre formation au palier de l'efficience et de la performance grâce à un projet
pédagogique original à même d'assurer une formation intensive et
multidimensionnelle de qualité de façon à doter nos étudiants non
seulement des compétences nécessaires à leur insertion dans la vie
professionnelle mais également des atouts susceptibles de favoriser
leur contribution à la modernisation de l'entreprise tunisienne,
notamment les établissements financiers tels que les banques et les
assurances »

Une stratégie entrepreneuriale multiforme
La préparation des compétences pour la vie active dépasse
largement l'idée de formation de futurs demandeurs d'emploi dans
l'expectative d'un hypothétique poste d'emploi, pour viser la mise en
œuvre d'une stratégie destinée à disséminer la culture
entrepreneuriale et baliser la voie à une autre forme d'insertion
plus adaptée aux exigences de l'économie nationale. A l'Institut
Supérieur d'Administration des Entreprises de Gafsa, cette stratégie
se décline sur plusieurs axes :

-Un axe pédagogique sous forme de cours de création d'entreprises
réparti sur deux semestres. L'intégration de ce thème dans
l'enseignement vise à diffuser la culture entrepreneuriale, susciter
les vocations, stimuler le goût d'entreprendre et surtout démystifier
l'acte d'entreprendre en vue de libérer les jeunes de tout facteur
inhibiteur. A l'issue des cursus, interviennent les stages
d'entreprises : outre les stages dans des entreprises régionales, la
possibilité est offerte aux étudiants d'effectuer des stages à
l'étranger comme cela a été le cas pour six étudiants dont trois ont
passé leur stage de fin d'études à Casablanca, au Maroc et les trois
autres ont participé à la semaine internationale de simulation
d'entreprises à l'Université de Furtwangen en Allemagne.

-Un axe associatif qui comprend :
-Le CEE, Club des Etudiants Entrepreneurs et L' ARDAG, Association de Recherche pour le Développement des Affaires laquelle se veut un lieu de rencontres et de réflexion réunissant toute personne portant un intérêt pour la culture entrepreneuriale, la création, d'entreprises et le développement du management des affaires. C'est une interface entre l'université et les entreprises et un trait d'union entre les différentes institutions similaires à l'échelle régionale, nationale et internationale. En bref, L'ARDAG veille à promouvoir la culture entrepreneuriale à travers son comité éducatif, son Club des Etudiants Entrepreneurs ( CEE ) , l'appui apporté par ses membres à l'Institut Supérieur d'Administration des Entreprises, sa participation aux programmes régionaux de formation continue ainsi que par le truchement du concours des meilleurs projets.

Le CEE 1er club de Tunisie
Premier club de son genre dans les établissements universitaires
en Tunisie, le CEE, a pour vocation d'aider les étudiants, aspirant à
devenir entrepreneurs, à mettre en place un réseau de contacts pendant leurs études, leur soumettre des modèles d'entrepreneurs
représentatifs de leur choix de carrière et de leur faire vivre une
expérience collective à même de les mener vers de nouvelles
perspectives en matière internationale. Dans le cadre de ses
activités, le CEE organise le concours des meilleurs projets de
création d'entreprises en collaboration avec l'ARDAG et le Fonds
Régional de Développement et de Reconversion des Centres Miniers. La première édition du concours à la sélection de 11 projets dont 05 sont sur le point de boucler leur schéma de financement. Il y a lieu de
citer également la deuxième session du concours baptisée Gafsa-
Innovation.

Colloque International les 9 10 et 11 mars 2007
A l'actif du CEE et de l'ARDAG, figure une autre manifestation
: il s'agit des journées d'entreprises dont la première session a
porté sur le thème : « La Culture entrepreneuriale » , la deuxième,
sous forme de colloque international consacré au thème : « le
Financement et la Compétitivité des PME » et la troisième également
sous forme de colloque international prévu pour les 9 ,10 et 11 mars
prochain sera centrée sur le thème : « Innovation, Entrepreneuriat et
Développement ».
Organisé conjointement avec la faculté allemande d'Economie et
des Affaires Internationales de Furtwangen, le colloque enregistre
suscite déjà un intérêt tel qu'une soixantaine de demandes de
participations émanant de divers pays tels le Liban, le Maroc,
l'Algérie, l'Afrique du Sud, la France, l'Allemagne , la Grande
Bretagne, l'Italie et le Tchad, ont répondu favorablement à l'appel à
communication lancé par l'ISEG, sachant que le programme de la
manifestation comportera pas moins de 70 communications.
Il est à signaler également que l'Institut envisage
l'organisation d'une semaine de simulation d'entreprises ouverte à
tous les étudiants tunisiens ayant l'idée de créer leur propre projet
et ce en collaboration avec la Faculté d'Economie et des Affaires
Internationales de l'Université de Furtwangen.


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