L'Espérance S.T a réussi samedi dernier là où plusieurs équipes auraient échoué ? Et pour cause. Un arbitrage du moins que l'on puisse dire flirtant avec la partialité et une infériorité numérique pendant plus de 45 minutes. Nous ajouterons néanmoins que Makram Laguam a fait preuve de courage en sifflant un penalty pour l'Espérance S.T au moment où le match tirait à sa fin. D'ailleurs, la faute sur Jabeur était tellement flagrante qu'il ne pouvait ne pas la sanctionner. Remporter une victoire dans de telles conditions tient de la gageure.
La résurrection de Hamdi Kasraoui Ce succès, l'Espérance S.T le doit à la détermination de ses joueurs, à leur force de caractère et à leur état d'esprit, facteurs qui les ont amenés à forcer l'adversité. Elle le doit également et surtout à son gardien Hamdi Kasraoui auteur d'une prestation remarquable avec le renvoi d'un penalty et trois sauvetages en catastrophe sauvant à chaque fois son équipe d'un retournement de situation en mesure de lui être préjudiciable. Hamdi Kasraoui a démontré que la méforme affichée pendant un certain temps n'était qu'un passage à vide et le revoilà au top à force de travail et de confiance en ses moyens. Une autre satisfaction dans l'équipe « sang et or » : elle réside dans le match sans faute du jeune Mohamed Ben Mansour qui a suppléé Khalil Chemmam sur le flanc gauche de la défense. Il a bien couvert sa zone apportant à maintes reprises un plus en phase offensive. Ne fermons pas ce chapitre sans signaler la bonne sortie de l'autre jeune Youssef Msakni tout le long des 20 minutes qu'il a passées sur le terrain. Ses deux passes lumineuses viennent confirmer que le jeune joueur semble bien parti pour jouer dans le court terme un rôle de premier plan dans l'organisation du jeu de l'équipe.
Le sursaut d'orgueil « sang et or » Quels enseignements tirés de cette sortie de l'Espérance ? Que l'équipe de Bab Souika est sur une courbe ascendante en dépit des quelques lacunes perçues notamment au niveau du compartiment de l'entrejeu. Parce que sans le sursaut d'orgueil manifesté par tous les joueurs, l'issue du match aurait pu changer de camp d'autant plus que l'Espérance a évolué une mi-temps durant en infériorité numérique par la faute d'un arbitrage contesté de part et d'autre. Il y a eu certes ce sursaut d'orgueil des joueurs mais il ne faut occulter la qualité du coaching du staff technique avec l'intégration au bon moment de Bouazzi, Mzali et Msakni, trois joueurs dont la fraîcheur physique a largement contribué à compenser le handicap de l'infériorité numérique. Dans le camp « sang et or » juste après le match, on souhaite que la troisième trêve imposée au championnat depuis le 9 août ne vienne pas freiner cette embellie de l'Espérance S.T. Aussi, les consignes ont-elles été claires : rester totalement concentrés tout au long de cette trêve et continuer à se préparer avec le même sérieux.
La déception stadiste Elle le fut bel et bien dans la mesure où,dans les milieux stadistes, on est plus que convaincu que l'équipe du Bardo a raté une belle occasion de mettre un terme à la longue série des échecs contre l'adversaire espérantiste. Car, tout y contribuait : une nouvelle direction, un nouvel entraîneur, une sérénité retrouvée. Et samedi dernier, une Espérance S.T fragilisée par quelques absences,une infériorité numérique et un arbitrage calamiteux. Une défaite malgré autant d'avantages est frustrante mais les responsables du Stade Tunisien sont rassurés : le meilleur reste à venir. Avec l'apport de Férid Ben Belgacem, les joueurs vont encore progresser et ils auront moult occasions pour confirmer leur honorable prestation de la quatrième journée.