* Ils ont dit : * Ridha Akacha : « Assurer la sécurité dans les stades et en dehors » * Mourad Daâmi : « La suppression des points est la bonne solution » * Hédi Lahouar : « Il est urgent de trouver une solution au problème de financement » L'assemblée générale fut un scénario calquée des précédentes. La disposition dans la salle montre déjà une hiérarchie confirmée par les pratiques quotidiennes. Ainsi les grands clubs, ceux de la ligue professionnelle une sont placés au premier rang puis viennent ceux de la 2 et les autres. L'assistance était comble au départ et la salle s'est à moitié vidée pour le vote des propositions d'amendements des règlements de le FTF. Mais l'entame fut consacrée aux honneurs et 39 personnes les reçurent des mains des membres fédéraux ce qui ne sembla pas plaire à tous les présents. En effet plusieurs posèrent la question légitime ; « quels étaient les critères adoptés pour honorer les uns aux dépends des autres ? » Interrogation rapidement éludée par le président intérimaire de la FTF qui promit de rééditer cette initiative dans les prochaines assemblées. Tahar Sioud faisait partie des « élus » mais ne s'est pas présenté. Toute la matinée et tout le long des assises ou presque fut réservée à la lecture des rapports moral et financier ainsi que l'intervention des clubs sur ses sujets.
Le financement des clubs ; au cœur des préoccupations ! Les intervenants n'ont pas manqué de lancer un cri de détresse pour leur situation financière difficile et parfois alarmante. Ainsi, le financement aléatoire et très mal orchestré des clubs fut étalé par les uns et les autres. Il fut aussi question de la répartition inéquitable des droits de retransmission télévisés et du favoritisme dont jouissent les clubs, déjà, suffisamment dotés point de vue pécuniaire. Un problème qui semble dépasser largement les moyens et les prérogatives de la FTF. Les clubs spécialisés en foot féminin ont, eux aussi, eu leur part de lion des problèmes de rétribution et ils n'ont pas manqué de le faire savoir. Le déficit de 2.563.772 dénote que la FTF est incapable de répondre à l'appel de certains clubs. Et à Mahmoud Hammami de signaler au passage que la FTF compte sur la qualification de la sélection à la phase finale de la coupe du monde pour combler le manque financier. Les rapports furent, quand même avalisés et vint le tour des propositions d'amendements des règlements généraux, ceux du football professionnel et sportifs ainsi que le code disciplinaire.
Problèmes de syntaxe et désintérêt des clubs : Alors que nous nous attendions à une attention soutenue et accrue des représentants de clubs aux propositions d'amendement, nous fumes surpris par le départ de la moitié de l'assistance. Pourtant certains articles soulevaient plusieurs interrogations et prêtaient à moultes interprétations vu leurs formulations erronées syntaxiquement et sémantiquement. Les responsables semblent avoir un problème manifeste avec la langue de Molière ! Les quelques contestations émises timidement de certains clubs fut contrés par la promesse d'une reformulation ultérieure. Il faudra, donc, organiser une autre assemblée pour soumettre des propositions reformulées et au sens claire aux votes des clubs ! La suppression de l'article 56 des règlements généraux, concernant les joueurs professionnels stagiaires devant avoir l'autorisation de leurs clubs pour être transféré fut accueillie par un soulagement manifeste de la part de Moez Driss qui quitta tout de suite après la salle. Il pourra, désormais, rafler tous les joueurs qu'il convoite sans rencontrer d'opposition ! Nombreux sont, les présidents qui lui emboitèrent le pas et désertèrent la salle en plein milieu des débats, indifférents à ce qui sera adopté ou plutôt préalablement au courant de ce qui doit l'être. Qu'ils ne viennent pas dans les litiges affirmer fortement qu'ils n'étaient pas au courant ! Finalement tout est bien qui finit bien et l'unanimité autour des rapports ; moral, financier ainsi que l'adoption de tout le projet de modification dénote d'une grande solidarité des clubs ainsi que d'une adhésion totale aux décisions de la FTF. Pourvue que ça dure !
Ils ont dit : Ridha Akacha : « Assurer la sécurité dans les stades et en dehors » « Le huis clos n'a pas résolu et ne résoudra pas le problème de l'insécurité dans les stades. La responsabilité des clubs est la première à être engagé à l'intérieur des terrains. Les grands clubs doivent donner l'exemple et aux autres de suivre. Il faut aussi sanctionner en utilisant les amendes. En dehors des terrains c'est la police et les agents de la sécurité qui doivent intervenir et assurer le calme ».
Mourad Daâmi : « La suppression des points est la bonne solution » « Le huis clos sanctionne les clubs de toutes les manières possibles et imaginables. En l'absence de revenues fixes, le public constitue la principale entrée d'argent des clubs. Pourquoi les en priver ? Cette pratique pénalise aussi le spectacle footballistique. Donc, la meilleure solution, pour aller vers le radical serait de priver l'équipe de quelques points ».
Hédi Lahouar : « Il est urgent de trouver une solution au problème de financement » « Le financement des clubs reste le problème numéro un de notre football. Nous ne pouvons pas l'occulter. Comment voulez vous qu'une équipe travaille dans de bonnes conditions et que des joueurs donnent le meilleur d'eux-mêmes s'ils ne sont pas payés. Voilà la principale carence de notre foot.