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Un effort plus soutenu dans la lutte contre les maladies dangereuses, l'accueil dans les services d'urgences, la médecine spécialisée à l'intérieur de la République, l'amélioration de la qualité des prestations de la CNAM, le faible impact des programme
La Chambre des députés a poursuivi le débat du budget 2009 en examinant les projets de budget des ministères de la Santé publique, des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'Etranger, de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle Les députés ont mis en exergue la courbe ascendante de certaines maladies dangereuses et demandé de renforcer la lutte contre ces maladies. Ils ont évoqué la question des spécialités médicales dans les établissements sanitaires des hôpitaux de l'intérieur de la République. Les prestations de la Caisse Nationale de l'Assurance-Maladie ont été également à l'ordre du jour et les députés ont demandé l'amélioration de ces prestations. Dans le volet de l'emploi, les jeunes et les nouveaux diplômés ont été au centre des débats. Il y a un consensus général pour que les efforts dans ce domaine soient plus soutenus.
La santé publique Concernant le domaine de la santé publique, des éclaircissements ont été demandés par des députés sur le plan gouvernemental relatif à la promotion de l'exportation des services de santé, notamment le projet de création d'une cité médicale. Un député a, aussi, demandé des éclaircissements sur les incitations décidées en faveur de la création d'hôpitaux privés. D'autres députés ont demandé des éclaircissements sur le programme d'action décidé par le chef de l'Etat lors du Conseil ministériel du 6 septembre 2008 sur le renforcement de la position de la Tunisie en tant que pôle d'exportation des services de la santé à l'horizon de 2016. Un député a attiré l'attention sur les maladies liées au mode de vie chez les jeunes et les enfants comme l'obésité, le diabète, la tension artérielle, recommandant la mise en œuvre de stratégies préventives destinées à préserver la santé des générations futures. Concernant les établissements hospitaliers publics, un député a appelé à la restauration et à l'entretien des bâtiments de l'hôpital Charles Nicolle de Tunis. Un autre député s'est interrogé sur la date d'achèvement des travaux de construction du CHU de Sfax. Un autre député a attiré l'attention sur l'augmentation du nombre des diabètes chez les enfants ainsi que celui des atteintes par le cancer et l'hypertension .Plusieurs interventions de députés ont porté sur les questions de la propreté et les services de restauration dans les établissements hospitaliers. Ils ont également évoqué la réalité et les perspectives du secteur de l'industrie pharmaceutique et le plan du ministère visant à lutter contre certains phénomènes nuisibles à la santé tel que le tabagisme. La question de la hausse des coût des soins en Tunisie a été évoquée, les statistiques montrent que les dépenses de santé dans le budget du tunisien viennent en 3ème position après la nourriture et le transport. Un député a demandé des éclaircissements sur les programmes de développement des industries pharmaceutiques et de la fabrication des médicaments en Tunisie, à la lumière du monopole exercé par les grands laboratoires mondiaux dans ce domaine. Un autre a attiré l'attention sur les difficultés que rencontre la commercialisation des médicaments génériques. Plusieurs députés ont par ailleurs recommandé l'amélioration des services d'urgence et le renforcement des cadres des établissements hospitaliers en médecins généralistes, spécialistes et agents paramédicaux. D'autres députés ont évoqué le cas des étudiants et des médecins tunisiens qui reçoivent des formations à l'étranger, soulignant la nécessité de veiller à ce qu'ils retournent au pays, au terme de leur formation.
Les affaires sociales En examinant le budget du ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'Etranger, les députés ont axé sur le rôle de la CNAM dans la réforme de l'Assurance-maladie, ils ont recommandé l'élaboration d'une carte sur la répartition des bureaux de la CNAM dans les régions et l'adoption d'une plus grande souplesse dans le traitement des affaires des citoyens. D'autres députés se sont montrés critiques envers la Caisse Nationale d'Assurance-Maladie dont le travail continue d'être caractérisé par une certaine opacité et a appelé à un effort dans ce sens pour améliorer les prestations de cette Caisse. Ils ont appelé à l'impulsion du dialogue avec les parties syndicales des médecins spécialistes, la révision du plafond de remboursement des frais de soins pour plusieurs cas, la revalorisation du taux de remboursement des frais des actes chirurgicaux et la mise en place d'un système informatique et de réseaux d'interconnexion entre les bureaux de la CNAM. D'autres députés ont demandé la révision des critères d'obtention de la couverture sociale des marins-pêcheurs dont le revenu se distingue par la fluctuation selon les saisons de la pêche ce qui implique l'irrégularité de leurs engagements vis à vis des caisses de protection sociale. Les députés ont, également, évoqué la couverture sociale au profit des travailleurs dans les zones de libre échange. Quelques députés ont proposé la création d'un fonds pour l'amélioration du revenu des travailleurs dans le secteur du théâtre, la révision des primes accordées aux familles nécessiteuses et la réactualisation des listes des bénéficiaires de la carte de soins au profit des faibles revenus. D'autres députés ont aussi exprimé leur inquiétude face à l'aggravation de certains phénomènes sociaux négatifs, comme celui de la mère célibataire ou des avortements hors mariage.
L'emploi Concernant la question de l'emploi, la majorité des interventions a porté sur le renforcement des efforts déployés pour l'emploi des jeunes et des diplômés du supérieur. Quelques députés ont appelé à une meilleure évaluation des capacités d'emploi du pays. D'autres ont attiré l'attention sur la persistance du problème du chômage , et l'impact limité des programmes d'emploi , recommandant l'amélioration du travail des bureaux d'emploi et la promotion de leurs moyens matériels et humains. Synthèse de Mourad SELLAMI
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Les députés déplorent les surenchères de députés français au nom des droits de l'Homme en prétextant le bassin minier de Gafsa Plusieurs députés de la majorité et de l'opposition ont dénoncé la récente visite effectuée en Tunisie par une délégation étrangère, à l'invitation de quelques parties tunisiennes dont le comité directeur de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme pour "s'enquérir de la situation dans le bassin minier de Gafsa", y voyant "une ingérence caractérisée dans les affaires intérieures de la Tunisie" et une vaine tentative pour "cacher les multiples réalisations accomplies en Tunisie en faveur de toutes les catégories et de toutes les régions." Premier à évoquer le sujet, le député Mohamed Habib Ouida, du RCD, a condamné la réunion organisée, à cet effet, le 26 novembre par le comité directeur de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, déniant à cette structure, dans sa position actuelle, "toute légitimité de prendre de telles initiatives et de parler au nom des défenseurs de la liberté en Tunisie ", notant que "les mots d'ordre brandis au cours de cette réunion portaient atteinte à l'indépendance de décision de la Tunisie qui n'a à recevoir de leçons de personne''. De son côté, le député Mongi Khammassi, président du Parti des Verts, a souligné: "nous refusons de recevoir de leçons de qui que ce soit, car nous avons appris à ne pas nous immiscer dans les affaires des autres et nous aimerions que les autres en fassent autant en ce qui nous concerne. Nous constatons, au sein du Parti des Verts, que l'Etat a accompli d'énormes progrès dans la voie de l'amélioration des conditions de vie de tous les citoyens sans exception, et nous nous réjouissons de l'intérêt que les pouvoirs publics manifestent pour toutes nos remarques et observations à ce propos. Et dans ce contexte, le gouvernorat de Gafsa a bénéficié dernièrement d'une sollicitude particulière et d'un train de mesures appelées à renforcer les attributs du développement dans la région. Nous espérons que le gouvernement veillera à mettre en application ces mesures dans les meilleures conditions.'' La députée, Mme Aziza Hatira qui est aussi présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne, a rejeté ce qu'elle a qualifié " de dénaturation délibérée de la vérité concernant les succès de la Tunisie en matière de développement économique et social, mondialement reconnus", ajoutant que "la Tunisie a parié sur l'homme et sur le développement social et fondé son modèle de croissance sur la corrélation étroite entre la dimension économique et la dimension sociale." Les députés Ali Ben Taher Mabrouk et Hfayedh Rahoui, du RCD, ont aussi joint leurs voix à leurs collègues précédents pour stigmatiser "les surenchères faites au nom des droits de l'homme".