La circulation en plein centre ville a toujours posé problème. C'est d'ailleurs l'un des points noirs de la capitale. Les solutions prises restent inefficaces et non fructueuses, à cela s'ajoute le manque d'entretien de l'infrastructure de base dont les chaussées et les feux de signalisation... En fait, la construction de l'échangeur Cyrus le Grand-Ghana devrait être une aubaine pour les automobilistes. Ayant pour objectif d'assurer la fluidité de circulation entre le Nord et le Sud de la capitale, cet échangeur n'a pas donné ses preuves. Les milliers d'automobilistes qui traversent cette route quotidiennement s'attendaient à ce que le problème d'embouteillage soit résolu définitivement. Malheureusement, il persiste encore, même de façon accrue lors des heures de pointe. Les voitures y circulent difficilement et font des bouchons le matin et l'après-midi. Un passage obligé pour les résidents dans la banlieue sud, cette route pose toujours problème en termes de perte du temps et de gaspillage d'énergie. Ce n'est pas tout, les automobilistes déplorent l'état de la chaussée au niveau de cet édifice. Elle fait déjà défaut. Bien que les travaux soient terminés depuis quelques mois, les nids-de-poule et les secousses sont parsemés à tord et à travers. Tout laisse croire à une négligence totale de la part des promoteurs ayant réalisé ces travaux ainsi que les institutions supposées contrôler la fiabilité du travail. Par ailleurs, il est question des feux de signalisation organisant la circulation au niveau des intersections avec l'avenue Ghana, et l'avenue Cyrus le Grand. Ils sont en panne depuis plus d'une semaine laissant dans la confusion les automobilistes. La vigilance doit être ainsi de mise de crainte d'éventuels accidents. Négligence des autorités de tutelle En effet, ce problème se pose dans différentes zones de la capitale dont El Manar (l'avenue roi Abdelaziz Al Sâoud) ainsi que ses parages, le centre ville, avenue Hédi Chaker....Ces zones enregistrent une grande affluence des différents moyens de transport (automobiles, bus, deux roues...), d'où l'importance de veiller à l'entretien des feux de manière périodique. Cependant, les autorités de tutelle (la municipalité de Tunis ) mettent des mois pour les réparer et les négligent même dans d'autres cas. Ces feux sont supposés être en harmonie totale pour assurer la fluidité du mouvement des voitures et débloquer les embouteillages. C'est même la cacophonie dans ces avenues. Très souvent, les campagnes de sensibilisation contre les accidents de la route ciblent les automobilistes et les piétons, en d'autres termes les individus qui en sont responsables à 90 %. Par contre elles n'accordent pas d'importance à d'autres acteurs déterminants, les responsables et les institutions qui veillent à l'aménagement de l'infrastructure routière même dans les zones urbaines et les grandes villes. Ces derniers doivent être le sujet de campagnes ciblées. Il est essentiel d'attirer leur attention quant à l'importance d'entretien et de réparation des différentes composantes de la circulation routière (feux de signalisation, fixation de glissières sur les autoroutes, aménagement des chaussées...). D'ailleurs, les chiffres des accidents de la circulation dans les zones urbaines et les grandes villes doivent être un stimulant pour ces responsables. A faire remarquer dans ce cadre que 41,12 % des accidents ont eu lieu dans le Grand-Tunis l'année dernière. Il s'agit de la première zone où l'on enregistre ces drames. Le bilan était lourd en termes de victimes, soit 292 morts et 5656 blessés. Le gouvernorat de Tunis occupe ainsi la première position en nombre d'accidents qui étaient de l'ordre de 2262. Ces catastrophes ont coûté la vie à 111 personnes. Vient par la suite le gouvernorat de Ben Arous avec 972 accidents. Le bilan est également lourd dans cette région avec 86 victimes et 1278 blessés. Sana FARHAT ------------------------------ Chiffres *41,12 % des accidents ont eu lieu dans le Grand-Tunis l'année dernière. *Le gouvernorat de Tunis occupe la première position en nombre d'accidents, soit 2262. Le gouvernorat de Ben Arous occupe la deuxième position en nombre d'accidents, soit, 972 drames.