Sarko/Sego Quelle relation physique et moléculaire existe-t-il entre une bombe nucléaire et une tomate cultivée sous serre ? Einstein, lui-même, n'y verrait pas grand'chose, mais, en revanche, cet illuminé de Mahmoud Ahmadinejad, président « démocratiquement » élu, a, lui, établi la relation de cause à effet. Un kilo de tomates à près de 5 dinars (30.000 rials), pareille flambée ne s'était encore produite nulle part ailleurs. Et Ahmadinejad assure le peuple perse que c'est le fait de l'embargo sur les produits alimentaires, décrété par les Occidentaux, ces mécréants qui préfèrent un chiisme à un autre et qui ne veulent pas que l'Iran enrichisse son uranium comme l'a déjà fait la Corée du Nord. Mais ce qui est le plus touchant, ce sont les effusions populaires d'un leader qui recommande aux siens d'acheter fruits et légumes dans la boutique à côté. « Pourquoi les acheter dans des endroits où cela revient plus cher ? », clame-t-il. Nous croyiions, jusque-là, que Khomeiny avait autant généralisé le tchador qu'unifié les prix à la consommation pour tout le monde. Car cette révolution islamique s'est beaucoup plus abreuvée dans le marxisme et sa haine viscérale du capital que dans la chariaâ. Khomeiny avait même été surpris par Béni Sadr en train de psalmodier des versets marxistes Donc, égalité pour tous, alignement des prix, à condition que ce soient les hommes qui fassent le marché et non les femmes... Nous ne saurions dire si Ahmadinejad sera secouru par une Fatwa pour rabaisser le prix de la tomate. Ce qui serait, vraisemblable, c'est que les « Ayatollah », sont en train de puiser dans l'exégèse des recettes culinaires où la sauce nucléaire remplacera la sauce tomate.
Sarko/Sego Puisque nous sommes dans la thématique des sauces et des concentrés (de tomates), imaginons Sarkozy et Royal au fond d'une centrifugeuse : quel cocktail aurait-on ! Leurs amis respectifs affirment qu'il ne peut pas y avoir de chimie entre les deux. Et le cocktail n'aurait rien d'explosif. Ces derniers temps, Sarko est en train de caler dans les sondages tandis que la petite provinciale socialiste, remonte la pente. A la télévision, la semaine dernière, en l'absence de journalistes, (nouvelle technique française consistant en des interviews-réalité), elle aurait été adroite dans 65 réponses sur 100 questions. Dans le même exercice, Sarko avait été gauche dans 58 réponses. Si l'on exclut les intellectuels qui ne voteront ni pour l'une ni pour l'autre, que restera-t-il dans l'électorat ? Tout ! c'est-à-dire, la France tout entière et qui est divisée en deux. Ceux qui travaillent et qui produisent (la France des « classes moyennes » et qui sont choyés, bénis et chaque jour salués par Sarkozy. C'est la partie de la France que se réserve l'actuel ministre de l'Intérieur. Celui-ci n'a de respect et de louanges que pour eux : la France active, en somme. Et c'est là que Mademoiselle (Madame ?) Royal, trouve son compte : elle va vers les paumés, les chômeurs, les travailleurs dans la précarité, c'est-à-dire, la France inactive et sa cote monte... Il va sans dire que les résultats des sondages ne sont pas définitifs : d'ici le verdict final, bien des travailleurs perdront leur emploi et iront voter pour Segolène et bien des chômeurs trouveront un job et ils iront voter Sarko.