* La perpétuité pour l'assassin de Fouchana L'accusé a pris l'habitude de se mettre sur le toit de sa maison pour épier sa voisine à l'insu de celle-ci qui étant chez elle, se croyait être à l'abri de tous les regards malveillants ou polissons, et libre de ses mouvements et ses actes. Sur le fond, elle n'avait pas tort, puisqu'il n'y a pas d'endroit plus sécurisant que chez soi. Mais le voisin indélicat s'arrangeait pour contempler les rondeurs de sa voisine et il se plaisait dans cette situation jusqu'au jour où il fut surpris par le mari de celle-ci, en flagrant délit. Ce dernier, très furieux et dans tous ses états, vint le chasser des lieux, violemment et sans le ménager. Ce ne fut pas pour plaire au voyeur qui se saisit d'une barre de fer qui traînait sur les toits et la lança dans la direction du mari, l'atteignant à la figure et lui générant une profonde blessure et, même, une légère infirmité permanente. La victime s'est présentée à la police pour porter plainte et l'agresseur fut interpellé et arrêté. Lors de l'enquête préliminaire, l'agresseur a reconnu les faits qui lui sont reprochés et fut inculpé de violences graves. Toutefois devant le tribunal, il se rétracta, pour nier les faits et clamer son innocence. Son avocat l'a soutenu dans ses dénégations affirmant l'absence de preuves accablant son client. L'affaire a été mise en délibéré.
La perpétuité pour l'assassin de Fouchana Le couperet de la justice est tombé sur l'assassin du vieillard du côté de Fouchana, dont nous avons relaté dernièrement l'affaire sur nos colonnes. Le coupable a comparu de nouveau devant la Cour d'appel de Tunis, après avoir été condamné à perpétuité par un tribunal de première instance. C'est un septuagénaire qui s'apprêtait en début de soirée de ce jour fatidique, à retourner chez lui en empruntant la route de Fouchana, une cité proche de la capitale quand il fut interpellé par un homme armé d'un couteau et en état d'ivresse notoire. Sans crier gare, ce dernier lui asséna 54 coups de couteau à la suite desquels la victime passa de vie à trépas. L'enquête a révélé que le vieillard avait occupé par la force un lopin de terre appartenant au meurtrier et que le geste ne pouvait être dissocié de ce différend. L'agresseur a été arrêté et condamné pour homicide volontaire avec préméditation. Pendant l'instruction de l'affaire et devant le tribunal, l'accusé affirma que la victime a tenté d'abuser de lui. C'est pour cela, qu'il s'est défendu en lui portant des coups qui se sont avérés mortels. A l'audience, l'inculpé souligna qu'il avait l'intention de discuter avec son rival pour récupérer son lopin de terre. Il n'avait aucune idée de le tuer, mais lorsque ce dernier a tenté d'abuser de lui, il perdit son calme d'autant qu'il était en état d'ivresse et il ne sait pas encore comment il l'a tué. L'avocat de la partie civile souligna que l'accusé a prémédité son coup et que l'expertise médicale a confirmé qu'il jouit bien de toutes ses facultés mentales. L'avocat de l'accusé plaida les circonstances atténuantes en s'appuyant sur le fait que son client était en état d'ivresse notoire. Il demanda même l'indulgence de la cour qui confirma la peine de perpétuité après les délibérations.