Ce n'est plus un secret pour personne : Ben Chikha serait sur le point de rempiler pour une troisième année à la tête du Club Africain. L'information a été lâchée à quatre journées de la fin du championnat. Soit à un moment crucial de la saison au cours duquel chaque point perdu vaut son pesant d'or et il est très difficile de se refaire d'autant plus que dans la course au titre, trois clubs sont concernés par le sacre et il faudrait un miracle pour que les concurrents directs dans cette course chutent en même temps sans que les "rouge et blancs" en fassent autant. Ben Chikha clubiste pour une troisième année, c'est plausible mais le timing dénote d'une certaine maturité de toute la famille clubiste qui, dans un souci de se faire oublier et d'aborder la ligne droite dans les meilleures conditions psychologiques, a choisi de couper court à toutes les rumeurs. Désormais, il n'est plus question de Ben chikha au Golfe mais plutôt quelle sera la teneur de son nouveau contrat? Rempilera t-il pour une année ou deux et quelles seront ses exigences financières et humaines. Reconduire le technicien algérien serait faire preuve de sagesse et donner au premier responsable technique de l'équipe seniors la possibilité de porter à terme ce projet de reconstruction qu'il a entamé depuis deux ans déjà. Le Club Africain impose désormais le respect et il a retrouvé en l'espace de deux ans son rang d'association jouant traditionnellement pour les titres, ce qui n'était plus le cas du temps du duel à distance que s'étaient livrées l'Espérance de Chiboub et l'Etoile de Jennayeh pendant une décennie marquée par une domination espérantiste sans partage. Ben Chikha a permis aux Dhaoudi et Soussi de devenir des joueurs chevronnés malgré leur jeune âge, il a lancé dans le bain les Ifa, Hadhria et Messâadi. Il a donné la possibilité à Sellami d'acquérir une envergure qui a toujours été sienne mais qu'il a toujours refusée du temps où il était stadiste. Ben Yahia a également beaucoup appris en devenant un élément indispensable capable d'évoluer à plus d'un poste. Bachtobji a appris à jouer au football sous sa férule... En fait, chaque joueur clubiste est redevable à Ben Chikha de quelque chose et le plus talentueux d'entre eux aura appris au moins à souffrir avec le technicien algérien qui a fait du cœur l'arme majeur de ses joueurs. Ils ont tous eu à un moment ou à un autre la possibilité de briller, de montrer l'étendue de leur talent. Ceux qui sont encore sur le banc, voire sur les gradins n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes... Pour revenir à la reconduction de Ben Chikha, disons qu'il s'agit là d'une sage décision car la stabilité au niveau du staff technique ne peut faire que du bien à un Club Africain capable de rivaliser avec les meilleurs. La continuité n'a jamais fait de mal à une association sportive et encore moins quand il s'agit d'une équipe qui peut compter sur un groupe de joueurs qui a seulement besoin d'un peu plus de maturité et d'expérience. Le Club Africain n'a pas besoin de reprendre le travail depuis la case départ mais surtout de continuer sur sa lancée.
Vers le renouvellement du contrat de nefzi... Adel Nefzi a retrouvé sa place de titulaire après avoir fait banquette pendant plusieurs semaines. Cette titularisation était dans l'air puisque Ben Chikha a toujours défendu son gardien le considérant parmi les meilleurs en exercice en Tunisie. Si Ben Chikha rempile avec le Club Africain, nous ne serions pas étonnés de voir Adel Nefzi faire autant durant l'intersaison. Une chose est sûre, les grands gardiens ne courent pas les rues et ceux qui font la différence sont déjà entre de bonnes mains...
Des renforts s'imposent. Les tares du Club Africain se situent sur le plan offensif et les Otorogu et Tchala ne font pas le poids et ils ont eu plus d'une fois la possibilité d'afficher leurs limites. Sur le plan national, les "Rouge et blancs" s'en sont plutôt bien sorti mais chaque fois qu'il s'agissait de compétitions africaines, ils ont calé. Désormais, il est clair qu'avec des joueurs de ce calibre, il est difficile d'aller au delà des tours préliminaires. Il est désormais clair que seul le jeune Traoré est capable de tenir convenablement son rôle et pour les compétitions continentales, le Club Africain a besoin de joueurs beaucoup plus aguerris s'il entend franchir un palier. Pour cela, il faudrait mettre la main dans la poche et consentir un effort financier considérable pour éviter de faire des apparitions sans lendemains surtout en champion's league...
Malgré la défaite de l'aller, y croire jusqu'au bout Pour l'heure, les clubistes sont appelés à jouer leurs chances jusqu'au bout en champion's league. Défaits à Tunis par les Maliens de Djoliba, ils sont appelés à se donner à fond dans une entreprise qui nous paraît désespérée. Ils doivent au moins marquer deux buts et n'en encaisser qu'un seul sur un terrain réputé difficile. Le stage de Aïn-Draham devrait leur permettre de se préparer à cette échéance dans les meilleures conditions. Quoi qu'il en soit, une élimination ne devrait plus les affecter outre mesure après le résultat du match aller à Radés alors qu'une éventuelle qualification ne peut que leur faire du bien pour la suite tant sur le plan continental que national.