- Serons-nous capables d'atteindre nos objectifs dans un contexte économique mondial très difficile ? -L'emploi et les métiers d'avenir dans le secteur du transport », tel a été le thème de l'atelier organisé hier par les ministère du Transport, de l'Emploi et d'Insertion Professionnelle des Jeunes et de l'Education et de la Formation en collaboration avec le Comité d'organisation de la consultation nationale sur l'emploi. Occupant une position prépondérante dans l'économie nationale avec 7% du PIB le secteur offre des nouvelles opportunités d'emploi. Les spécialistes parlent même de métiers d'avenir à grande valeur ajoutée. C'est dans le transport maritime et aérien qu'il y aura particulièrement plus d'opportunités de travail suite, notamment à la création de l'Institut de Formation dans les Métiers de la Mer et la réalisation du port en eaux profondes d'Enfidha... Le secteur du transport offre de nouvelles opportunités de travail aussi bien pour les diplômés du supérieur que ceux qui ont poursuivi une formation professionnelle. Cela découle de l'amélioration des performances dans le domaine et ce à tous les niveaux ; transport maritime, ferroviaire, aérien et terrestre. En ce sens, la Tunisie compte consolider sa flotte navale surtout pour se positionner davantage dans le transport maritime. D'autant plus que la majorité de cette activité est assurée par des navires étrangers qui accaparent en fait, 91 % de l'activité alors que les bateaux tunisiens n'assurent que 9 % de transport de marchandises. Pour donner un nouvel élan au secteur, le ministère s'est fixé pour objectif de l'élever à 20 % d'ici 2016. Ainsi donc, des avantages seront accordés aux compagnies spécialisées tels que l'exonération de taxe suite aux nouvelles acquisitions lesquelles créeront 275 postes d'emploi.
Perspectives Toujours dans le même contexte, 40 mille postes de travail verront le jour à long terme suite au lancement d'un institut spécialisé dans les métiers de la mer. Il sera d'ailleurs ouvert en octobre prochain. Réalisé en partenariat avec le gouvernement français, il assurera un encadrement de compétences au profit de la Tunisie, de la France et d'autres pays de la Méditerranée. « C'est l'un des créneaux porteurs qui ouvre des perspectives pour les jeunes », d'après M. Abderrahim Zouari ministre du Transport. Le port en eaux profondes d'Enfidha permet de son côté d'offrir plus de 20 mille emplois dont 3300 directs et 17700 indirects. Par ailleurs, le ministre de tutelle a précisé que de nouvelles perspectives s'ouvriront dans le transport aérien. « Nous tendons vers la création d'une plate-forme spécialisée », a-t-il signalé. Ces investissements permettront d'une manière de satisfaire la forte demande d'emploi qui est de l'ordre de 90 mille chaque année. « Ce qui représente un défi majeur d'autant plus que la pression provient des diplômés du supérieur », d'après M. Slim Tlatli, ministre de l'Emploi et de l'Insertion Professionnelle des Jeunes. Une tâche qui devient de plus en plus difficile vu la crise mondiale qui a des répercussions contraignantes sur nos performances économiques basées sur l'exportation. Elles représentent d'ailleurs 50 % du PIB. Le ministre a rappelé la stratégie de l'Etat dans la réduction du taux de chômage. Elle se base entre autres sur la dynamisation des investissements à valeur ajoutée dont les deux tiers seront destinés aux diplômés du supérieur. « C'est sur les secteurs des NTIC, du transport et de logistique que l'accent sera notamment mis », rappelle-t-il. La stratégie se base aussi sur la mise à niveau des compétences ce qui permettra de consolider la performance économique. « Un grand chantier de travail s'ouvre ainsi pour le ministère. Mais sera-t-il en mesure de réaliser ses objectifs dans un contexte mondial difficile. Sana FARHAT ------------------------------------------ Effet de la crise économique 12 mille employés dans le domaine de textile ont été licenciés suite à la crise. Le transport aérien est à son tour touché par la récession. C'est ce qui a été confirmé lors de la réunion des grandes compagnies mondiales à Doha au début de la semaine. Une régression de 22 % a été enregistrée dans le transport de marchandises par voie aérienne. De leur côté les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient ne sont pas épargnés. Leurs pertes se chiffrent en millions de dollars. Idem pour le transport maritime qui a reculé depuis janvier 2009. Par conséquent la mission ne sera pas très simple pour notre pays.