Les fédérations sportives ont commencé à tenir leurs assemblées générales électives ; elles auront de ce fait à renouveler leurs staffs techniques : D.T.N., entraîneurs nationaux et conseillers régionaux. Le choix du D.T.N., cet expert technique et la pièce maîtresse de toute fédération, doit faire l'objet d'une attention particulière. En effet, si la gestion financière et administrative n'est pas le nœud Gordien d'une fédération, elle ne représente qu'une partie négligeable de ses préoccupations -environ 10 % du volume de l'activité-. Pourtant les dissolutions des fédérations l'ont été, dans la plupart des cas, pour des considérations de gestion financière peu orthodoxe. Les quelques fonctionnaires rattachés à ces niveaux de responsabilités sont zélés, toujours aux ordres, car temporaires... ! A la vérité, le gros des préoccupations d'une fédération se situe au niveau purement technique -80 %- essentiellement équipes nationales et organisation des compétitions... loin derrière, viennent la formation des cadres, la promotion de la discipline -10 %-... Ces volets relèvent des prérogatives du D.T.N., de la technique «pure». Pour la direction générale des sports, le D.T.N. constitue un DEMEMBREMENT organique de son administration ; il est le garant de l'application des orientations générales du département de tutelle. A la lecture des statuts, les prérogatives du D.T.N. sont très étendues ; Les textes le veulent omniprésent, compétent, incontournable, charismatique... Comme de toute évidence personne ne détient la science infuse dans le domaine du sport, le maintien de la contradiction comme méthode de travail sur certains sujets est indispensable. Rassembler les techniciens pour un débat d'idées constitue la meilleure façon pour éclairer les décisions à prendre. Alors, on ne doit pas rechercher pour le poste de D.T.N. un technicien de qualification moyenne, qui n'a pu s'imposer sur le «marché» de l'entraînement des clubs et qui accepte le poste (de D.T.N.) moyennant un salaire très modeste, sans rapport aucun avec les responsabilités techniques qui lui incombent d'assumer. Le choix de la fédération se porte généralement sur le technicien docile, proposé par le président de la fédération généralement, choisi dans l'entourage de celui-ci pour une meilleure complicité. IL EST TEMPS DE PASSER D'UN SYSTEME DE CONNIVENCE ET DE CONVENANCE A CELUI DE LA COMPETENCE. En effet, il est temps de revoir cet aspect fondamental de qualification des D.T.N. qui assurent la charge la plus lourde de la fédération et qui légitiment l'existence même des membres de cette fédération ; cette manière de faire éviterait tous les actes de népotisme. Il y a lieu également de revoir les textes qui définissent les prérogatives de la fonction, en conférant au D.T.N., dans la pratique, le niveau d'excellence qu'elles requièrent (Programmation, budgets successifs, planification par objectifs). De toute évidence, les meilleurs programmes et les plus gros budgets ne valent que ce que valent les hommes qui sont en charge de leurs applications ; adhésion totale au programme mis en place et une importante dose de foi sont aussi indispensables pour mener à bien les tâches qui leur incombent ; le volet relationnel n'est pas négligeable à surmonter aussi car il peut à lui seul, décourager les plus solides des volontés . Convaincu que travailler en groupe est une nécessité, nous plaidons pour une interdépendance positive entre techniciens. Cette manière de faire, permet une interaction plus aisée et facilitatrice entre eux. Toute hiérarchie administrative est absolument exclue au sein du groupe. Par ailleurs, certains problèmes exigent un travail cognitif sur leur façon de fonctionner. Ce travail génère de nouvelles idées et solutions, en fonction de l'expérience, des acquis et des connaissances de chacun des membres. Enfin, le respect de soi-même et des collègues est indispensable pour la création d'un minimum d'harmonie au sein du groupe, ce qui augmente sensiblement l'appréciation réciproque et améliore la motivation de chacun. En tout état de cause, ETANT UN DEMEMBREMENT DE L'ADMINISTRATION CENTRALE, LE DIRECTEUR TECHNIQUE DOIT ETRE CHOISI PAR LES SOINS DU MINISTERE, ET NON PROPOSE PAR LA FEDERATION ; un appel à candidatures fixant avec le maximum de détails possibles les critères de choix dont les plus importants sont cités ci-dessus doit être publié ; une commission ad hoc sera constituée par des techniciens désignés par le ministère à l'effet d'éviter toutes accointances d'ordre relationnel avec des membres fédéraux.