Le Temps-Agences - Le président Barack Obama devait reçevoir hier pour la première fois le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, sur fond de désaccords israélo-américains sur la colonisation et la création d'un Etat palestinien. Avant cette rencontre qui devait avoir lieu à la Maison Blanche à 16H00 locales (21H00 HT), M. Abbas devait discuter dans la matinée avec le général Jim Jones, conseiller à la sécurité nationale du président Obama. L'entretien de M. Obama avec M. Abbas, qui vient chercher un appui américain accru à la création d'un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël, survient alors que les relations israélo-américaines, que rien ne semblait perturber sous la présidence Bush, connaissent une certaine tension. "Il existe une entente palestino-américaine totale sur un règlement fondé sur deux Etats et sur l'arrêt de la colonisation", se félicite Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas. "Nous allons prochainement assister à une intense activité diplomatique qui sera déterminante pour les développements à venir dans toute la région", a ajouté M. Abou Roudeina. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a pour sa part relevé que "pour la première fois les Américains parlent aussi clairement de l'Etat palestinien comme un intérêt américain et comme étant la seule solution à l'ordre du jour". La Maison Blanche s'est dite "optimiste" mercredi sur les chances de voir M. Abbas accepter une reprise des négociations avec Israël alors que Mme Clinton a affirmé que Washington avait des propositions "très spécifiques" à présenter aux deux parties pour relancer ces pourparlers. Après la relance du processus de paix en novembre 2007 sous les auspices de Washington, M. Abbas et l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert se sont rencontrés une vingtaine de fois mais les négociations, suspendues en décembre, n'ont enregistré aucune percée.