Annoncé dans un premier temps à l'US Monastir l'entraîneur Ghazi Ghraïri a atterri finalement à El Gawafel. Certains, mal avisés, ont perçu le passage du technicien en question comme une sorte de "dégradation" ou un genre de retour en arrière considérant la différence de rang entre son ancien (CSS) et son nouveau club. Une façon bien erronée de voir les choses car au-delà de la hiérarchie, une expérience est toujours vécue comme un challenge par tout entraîneur et pour lequel il doit se donner à fond sans se ménager pour le gagner. Le "oui mais" lancé par les Sfaxiens à Ghraïri bien que parvenant à remporter deux titres avec le groupe "Noir et Blanc" n'a pas réussi à faire l'unanimité à Sfax ce qui lui a fait dire que "nul n'est prophète dans son pays". Pour une frange de supporters son mérite dans ce double sacre est relatif voire même minime ce qui est totalement faux dans la mesure où le travail accompli au sein du club sfaxien par Ghazi Ghraïri est très consistant même s'il lui est arrivé de commettre des erreurs. Toujours est-il que le fait de prendre en main les destinées techniques d'El Gawafel représente pour ce jeune entraîneur un grand pari qu'il est en mesure de gagner pour peu que les conditions matérielles et humaines s'y prêteront. Remettre le groupe gafsien sur orbite après les sueurs froides essuyées lors du précédent exercice est une entreprise possible si les Gafsiens conjuguent leurs efforts pour assurer à l'entraîneur un effectif suffisamment compétitif et renflouer la trésorerie du club. Il va sans dire que nonobstant de la qualité du travail entrepris par le staff technique, l'on ne peut pas s'attendre à ce que des joueurs non payés s'investissent à fond dans l'ouvrage.