Le tribut d'une scolarisation poussée ? La montée en puissance d'académiciens supposés être systémiques, mais, qui se rebiffent, aujourd'hui ? Sinon la revendication logique d'une intelligentsia constituée d'universitaires et qui demande à être associée aux décisions quant à l'enseignement ? Le bras de fer administration/universitaires, montre qu'une forme de démocratie, basée sur le débat contradictoire prend forme. Quelque part, cette démocratie est dépolitisée, sortie des sphères opaques des partis, pour embrasser les composantes de la société civile. Il n'y a pas que la politique qui conduise à la démocratie. La technocratie le fait, elle aussi, quoique travestie en corporatisme. Débat passionnant que celui qui se meut autour de la licence LMD. L'administration dit que les « Académiciens sont taraudés par la rhétorique et rejettent l'innovation ». De leur part, les Universitaires jugent que ce système stérilise les diplômes et que l'enseignement en Tunisie doit cesser d'être ce laboratoire à cobayes. Tant que le débat reste civilisé et qu'il tienne compte des intérêts des étudiants, administration et enseignants finiront bien par trouver un modus vivendi. Pour peu qu'ils cessent de se regarder mutuellement en chiens de faïence.