La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de vol à main armée, perpétrée par deux jeunes délinquants. Les faits remontent à quelque temps où les deux accusés avaient en plein jour, dans une des cités de la capitale, surpris un passant pour le terroriser, le menaçant, avec un poignard, pour l'obliger à leur donner la somme de 10 dinars, c'était toute la somme d'argent qui était en sa possession. Les deux malfrats étaient en état d'ébriété, et la victime ne pouvait réagir ni protester. Elle avait la pointe du coutelas sur le flanc et ne pouvant même pas bouger, craignant une mort certaine au moindre geste. Elle alla, après que les deux forcenés soient partis, au poste de police le plus proche, pour y raconter sa mésaventure, en donnant le signalement des agresseurs. Munis de leurs signalements, les agents ont mis le grappin sur les délinquants avec une célérité remarquable, d'autant plus que ces derniers avaient des antécédents en la matière. Lors de l'interrogatoire, les deux accusés essayèrent tout d'abord denier, mais finirent par avouer leurs méfaits, mettant leurs actes sur le compte de l'alcool sous l'emprise duquel ils se trouvaient au moment des faits. Déférés au parquet, ils furent inculpés de violences graves, et port d'arme prohibée. Ils ont comparu devant le tribunal de première instance de Tunis. A l'audience, les deux accusés ont maintenu leurs déclarations antérieures les disculpant et soutenant qu'ils ne sont pas coupables. Ils ont été arrêtés sur la base de leurs casiers judiciaires, ont affirmé leurs avocats qui ont plaidé l'innocence de leurs clients. Dans cet ordre d'idées, ils ont demandé l'acquittement. Ou tout en plus les circonstances atténuantes, vu leur jeune âge. Après les délibérations ils furent condamnés à 5 ans de prison ferme.