On n'enclenche pas des réformes sur un coup de baguette magique. Et, en plus, le temps a horreur de ce qui se fait en dehors du temps, particulièrement dans l'enseignement. Sauf qu'on n'est jamais sûr du résultat. Mais cela ne veut pas dire qu'on doive changer d'orientation , et décréter des contre réformes parce que les résultats se font attendre! Cette année, l'université sera prise d'assaut par 370 mille étudiants. C'est trop, disent les uns; ce n'est jamais assez disent les autres. Or, si le quart de la population tunisienne ira à l'école (primaire et secondaire) après l'Aïd, au final, les 370 mille étudiants représentent une proportion relativement cohérente. Maintenant comment éviter à l'université de payer le tribut de l'excellence systématisée au secondaire et par quel moyen peut-on lui éviter la stérilisation du diplôme supérieur et, donc, réduire le taux de chômage? Car nous sommes en face d'une évidence: s'il y a fossé entre l'université et le marché de l'emploi, c'est peut être aussi parce que les automatismes d'orientation, dès le secondaire ne sont pas suffisamment huilés, où qu'ils se meuvent loin des réalités du marché. En fait, ce ne serait pas inutile de se référer au triangle de Pascal. En d'autres termes la logique des ponts".