Mariés depuis plus de vingt ans, les deux époux n'étaient pas faits pour s'entendre. En effet, leurs problèmes n'en finissent jamais. Il y avait entre eux une incompatibilité d'humeur, ce qui engendre la plupart du temps une tension continue. L'épouse qui voulait éviter d'entrer en conflit avec son mari avait décidé de faire chambre à part, ce qui constitue un manque à ses devoirs conjugaux. Le mari se sentait humilié par l'attitude de son épouse au point de décider de se venger, après s'être assuré que cet amour ardent, qu'elle avait pour lui avant le mariage, n'était qu'un feu de paille. Le soir des faits, et alors qu'elle dormait, le mari rancunier et plein de haine entra subrepticement dans sa chambre à coucher, et s'approchant de son lit à petit pas et sur la pointe des pieds pour ne pas la réveiller, mit un foulard autour de son cou et commença à serrer de plus en plus fort jusqu'à ce que mort s'ensuive. Après avoir commis son forfait il alla voir ses parents pour leur relater son forfait. Le mari en informa la police qui se dépêcha, ainsi que le procureur de la République au domicile conjugal, afin de constater les faits, et arrêter le coupable. Celui-ci fut inculpé d'homicide volontaire et l'autopsie ordonnée par le procureur, confirma la mort par strangulation de la victime. Au tribunal de première instance, le mari fut condamné à la perpétuité. Il interjeta appel et comparut dernièrement devant la cour afin de soutenir qu'il avait agi sous l'emprise de la colère, sans aucune intention de sa part de tuer la victime. Il avait expliqué son geste, devant le tribunal par l'humiliation et le désir de venger son honneur, ayant soupçonné son épouse d'avoir une relation extra conjugale. Cependant il se rétracta devant la cour d'appel, précisant qu'il n'avait jamais douté de la conduite de son épouse mais que leur relation s'était quand même altérée depuis un certain temps, à cause de simples malentendus sans gravité. Il précisa qu'il s'était emporté démesurément, pour agir inconsciemment et sans mesurer la gravité de son geste, mais en tous cas sans intention de sa part de tuer son épouse qu'il aimait tant. Après les délibérations, la cour a confirmé la peine prononcée en première instance.