Un Nobel inédit. C'est en effet la première fois depuis sa création que l'insondable sanctuaire suédois prime un homme pour ses intentions. Or, Obama aura été, avant même le triomphe final, l'artisan de ce "Yes we can", coup de fouet pour tous les opprimés par les hérésies de Bush. Il a eu le courage de démanteler Guantanamo, de déclarer le retrait d'Irak, de tendre la main aux Iraniens et de tenir en respect le lobby sioniste. Le 44e président des Etats Unis ne parle pas idéologie, si ce n'est celle de l'égalité entre les hommes et de la liberté. Il redonne espoir aux Américains exactement comme avait fait Kennedy (l'Obama blanc, puisqu'Obama est surnommé le Kennedy noir!) et c'est à travers cette osmose que l'histoire se répète, qu'elle sécrète encore et toujours de grands hommes et qu'à leur tour les hommes s'accrochent aux espoirs de paix. Dans son extrême humilité, Obama déclare ceci: "Je ne le mérite pas, mais je l'accepte". C'est-à-dire qu'il accepte courageusement de relever le défi de la paix, pour un monde nouveau. A son investiture en 61, Kennedy déclarait: "nous avons changé le monde; maintenant nous devons changer l'Amérique". Un demi siècle après, le "Yes we can" d'Obama lui fait écho…