L'Amérique attend impatiemment son héros et son sauveur et le monde attend avec beaucoup d'espoir le messie tant attendu. Le 44ème président des Etats-Unis entre demain à la Maison Blanche mais est déjà entré dans l'histoire. Barack OBAMA qui a créé le fameux séisme ethnique incarne le changement et l'espoir. Avec un président noir le premier de l'histoire, l'Amérique devient moins blanche et moins raciste. Depuis la fin du mandat de Jimmy CARTER en 1981, l'Amérique a été gouvernée à droite toute. Avec OBAMA incroyablement centriste, c'est la contre révolution, c'est le changement tout azimut. Le sacre d'OBAMA mobilise l'Amérique entière. Jamais on n'avait assisté à une frénésie de préparatifs et d'enthousiasme pareille à celle qui saisit actuellement ce pays. On s'attend à un nombre record de personnes demain à Washington pour assister à cette entrée triomphale à la Maison Blanche. Le précédent record de 1965 lors de l'investiture de Lyondon JOHNSON avec un million de personnes va être pulvérisé. Le monde entier va peut être respirer en direct le grand vent de l'histoire. Mais qu'attend le monde de Barack OBAMA ? Le monde entier attend et espère une présidence pas comme les autres. Le turbo OBAMA a soulevé tant d'espoirs, sensés et insensés qu'il ne peut pas décevoir ceux qui n'attendent pas de miracle mais seulement qu'il reste fidèle à cette image qu'il a donnée. Il est pour le changement mais il n'est pas révolutionnaire et n'a pas prôné l'utopie. Bush qui a multiplié ses adieux, loin de vendre son âme n'a cessé d'enjoliver son bilan. Obama lui est déjà entré dans l'histoire. Pour aller à Washington il a choisi des symboles, les mêmes qu'a utilisés son héros Abraham Lincoln en 1860. Des symboles qui ont fait l'histoire et une histoire pleine de symboles. Barack a tout orchestré pour relier le présent au passé de son pays. Certes il doit tout d'abord faire sortir son pays d'une situation économique mauvaise qui pourrait empirer dramatiquement mais il est conscient que les autres clauses du testament de Bush sont aussi pesantes, un héritage dont il se serait bien passé tant les séquelles sont désastreuses et difficiles à effacer. Il héritera de 52 états. En plus des 50 qui forment les Etats-Unis, Bush lui cède l'Irak et l'Afghanistan deux protectorats américains mais lui lègue aussi un cadeau empoisonnant et empoisonné, le conflit israélo-palestinien avec ce carnage de Gaza qui a soulevé l'indignation et la réprobation dans le monde entier. Ce qui est sûr c'est que Barack n'attendra pas la fin de son mandat pour s'intéresser à ce dossier. Il sera obligé d'intervenir vite et bien car autant de scènes horribles ne peuvent laisser indifférent un président décrit par ses thurifaires comme profondément humain. Il faut espérer qu'il ne déçoive pas ceux, et ils sont nombreux qui ont investi sur sa capacité à changer le cours de l'histoire, à rendre justice aux Palestiniens, au risque d'égratigner l'alliance éternelle avec Israël. Mission impossible ? Rêve insensé ? Alors n'attendons pas trop de Barack OBAMA ? N'est-il pas logique de ramener les attentes inouïes à une dimension plus raisonnable et plus réaliste ? Si le yes we can ne s'avère pas un simple slogan électoraliste vite oublié alors on peut dire : Go barack Go ! On a envie d'être optimiste, de croire que les choses vont changer avec cet homme le plus puissant du monde mais aussi l'homme symbole le plus puissant du monde.