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Le discours de Ben Youssef à la Mosquéee Ezzeïtouna
Mémoire collective : Octobre 1955
Publié dans Le Temps le 11 - 10 - 2009

Le 7 octobre 1955 fut un jour mémorable pour tous ceux qui avaient assisté au discours de Salah en Youssef à l'enceinte de la Mosquée Ezzeïtouna.
Cette Université de renommée à l'échelle Maghrébine, et arabe, avait contribué depuis des siècles à la formation de grands ulémas et érudits, tels que Ibn Khaldoun,
Ibn Arafa ou encore des théologiens qui ont fait autorité dans tout le monde arabe, dont notamment le théologien Lakhdhar Al husseïn, qui fut à la tête de la Mosquée Al Azhar, ou le grand exègète du Coran le cheikh Mohamed Tahar Ben Achour.
Le rôle des étudiants de cette université fut assez déterminant dans le mouvement national tunisien, à l'époque du colonialisme.
En effet, le premier fondateur d'un parti national, " Destour " était un zeïtounien, et un fervent défenseur de l'identité arabo-musulmane de la Tunisie.
Il fut parmi les premiers à avoir eu le courage de dénoncer ouvertement les exactions des autorités coloniales, appelant à la libération du joug du colonialisme.
Il fut par là même parmi les premiers à avoir subi les affres des prisons à cause de son attitude, considérée comme rebelle, par l'occupant.
Djerbien de naissance, avocat de formation, politicien de vocation, Salah Ben Youssef),qui fut une figure de proue, avec Bourguiba, du nationalisme tunisien, était imbu de ces idées et de ce fait il décida de militer au sein du Néo-Destour aux côtés de Bourguiba, Matéri, Mongi Slim, Ali Belhouane et tant d'autres.
Grâce à ses qualités de nationaliste et de défenseur de la souveraineté du pays il fut nommé secrétaire général du Néo-Destour, où il joua un rôle de premier plan, surtout en 1948, durant l'absence de Bourguiba, alors président du même parti et qui était exilé.
Il fut chargé de porter à l'O.N.U. réunie à Paris, une plainte tunisienne en mars 1952,où il se rendit en compagnie du militant Mohamed Badra. Il échappa de peu à l'arrestation et à la déportation. Décidé à faire entendre la cause tunisienne, à travers le monde et surtout le monde arabe, il rencontra Nasser au caire, Nehru, au Pakistan et Chou En lai en chine.
Durant ce temps, les accords avec la France sur l'autonomie interne étaient amorcés puis signés. Ce fut la cause d'une dissension entre lui et son compagnon de lutte, le leader Bourguiba.
Il considérait en effet que ces accords constituaient plutôt
"un pas en arrière et une entrave" à l'indépendance totale du pays à laquelle il tenait tant.
Cette dissension dégénère à la discorde, laquelle se prolongera même après que la Tunisie recouvrit son indépendance totale.
A un moment donné, un climat désolant de déchirure s'installa entre les membres du bureau politique du parti scindé en deux.
Salah Ben Youssef se considérant toujours en tant que secrétaire général du parti s'installa en effet dans un nouveau siège, à Bab Al Jazira.
Ce fut au summum de cette dissension, que Ben Youssef,était venu un 7 octobre 1955 à la Mosquée Ezzeïtouna exposer devant des centaines de tunisiens son point de vue, en insistant sur le fait que les accords de l'autonomie interne n'étaient qu'un prétexte afin que la France garde la main mise sur le pays.
Son discours était un vrai réquisitoire contre l'autonomie interne et un plaidoyer pour une Tunisie souveraine et indépendante, afin de recouvrir son identité arabo-musulmane.
Cherchait-il l'appui des Zeïtouniens, ou cherchait-il à s'adresser sans crainte, à ses contradicteurs depuis cette enceinte de la mosquée où il se sentait protégé ?
En tout état de cause, il avait influencé l'assistance et convaincu " Saout Attalib ", organisation estudiantine de l'université zeïtounienne, dont plusieurs membres l'avaient soutenu.
Persistant dans son action il fut obligé de fuir en 1958 à Tripoli, puis au Caire où il fut reçu par Nasser. Il sera assassiné dans un hôtel à Franfurt en août 1961.


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