Face au Mozambique le 14 novembre, la sélection nationale devrait faire confiance aux joueurs les plus en forme de son groupe. D'aucuns croient et continuent à croire que la qualification est presque en poche sans doute. (les Nigérians raisonnent de la même manière. Car à Tunis comme à Abuja la victoire a été obtenue de justesse, trente secondes après le coup d'envoi pour les "Aigles de Carthage" quelques secondes du coup de sifflet final pour les "Super Eagles". Tout reste possible Pour la première fois depuis la finale de la CAN 2004, le stade de Radès a fait le plein. Les milliers de supporters se sont déplacés en masse pour assister à la victoire de leur équipe nationale rassurés sans doute après le nul d'Abuja. Ils sont contents de la victoire des leurs, mais pas tout`à fait rassurés quant à la manière. C'est pourquoi nous préférons employer le mot à tort pour ne tomber dans l'excès de confiance. Et là nous sommes entièrement d'accord avec notre chanteur Sabeur Rebaï qui a dit qu'il chantera pour la Tunisie quand la qualification sera acquise. En voyant jouer le Mozambique sur le petit écran, nous sommes en droit de croire que notre tâche sera difficile à Maputo le 14 novembre prochain. Le même raisonnement s'applique pour le Nigeria car le Kenya que nous avons découvert dimanche dernier à Radès ne fera pas de cadeaux aux co-équipiers d'Obini. Rien n'est encore joué mais nos joueurs ont laissé passer une belle opportunité d'améliorer sensiblement leur capital buts manqués auquel on aura recours si Tunisiens et Nigérians terminent ex œquo au classement général. Scenario auquel nous ne souhaitons pas y penser. Excès de confiance et pression Trois points d'acquis et consolidation de la première place du groupe, l'essentiel a été réalisé. Toujours est-il qu'un zeste d'amertume persistait et persiste encore parmi tous les Tunisiens. Pour la simple raison que l'ambiance qui a prévalu tout le long de la semaine qui a précédé le rendez-vous de dimanche dernier a mis ces derniers dans une situation telle qu'ils s'attendaient à une large victoire de leurs couleurs. Une situation qui s'est percutée sur l'ensemble des joueurs de la sélection pour se transformer en pression aux retombées inattendues. Seuls Umberto Coelho et Habib Mejri sont restés lucides répétant que ce match face au Kenya s'annonce plus difficile que celui joué à Abuja face au Nigeria. Mais allez faire passer le message aux joueurs constamment informés par médias interposés de l'excès de confiance manifeste par les supporters ils étaient donc tenus de répondre à ce facteur confiance. Résultat : c'est une équipe de Tunisie méconnaissable qui a rencontré le Kenya, réalisant ainsi son plus mauvais match depuis le coup d'envoi des éliminatoires. Nous n'avons pas reconnu plusieurs d'entre eux. Dhaouadi et Mrabet ignorés Cette même pression s'est répercutée sur le staff technique, nous en sommes plus que persuadés. Sinon comment expliquer ses choix tactiques dans le dispositif adopté face aux Kenyans. Il n'est pas de nos ressorts d'en discuter, les techniciens plus rompus que nous l'ont fait ces dernières quarante-huit heures, mais nous sommes en droit de savoir pourquoi n'a-t-on pas donné une chance à Dhaouadi, le joueur le plus en forme de notre championnat. Mais surtout pourquoi n'a-t-on pas confirmé Mrabet qui a laissé une excellente impression à Abuja. Nos internationaux évoluant à l'étranger sont toujours les bienvenus, mais nous sommes persuadés que certains parmi ceux évoluant dans la compétition nationale et qui sont convoqués en sélection méritent la confiance du staff technique. Nous gardons néanmoins l'espoir de voir notre équipe nationale passer avec brio le cap Maputo convaincus que nos joueurs s'extériorisent beaucoup mieux à l'étranger qu'en Tunisie. Le match de cet après-midi face à l'Arabie Saoudite tombe à point nommé pour apporter les correctifs que le staff technique juge nécessaires. Surtout que ce rendez-vous amical tombe quelques trois jours après le match face au Kenya. Un match qui vient un mois du rendez-vous de Maputo. Une occasion pour le préparer en y apportant les changements que Coelho juge appropriés en fonction des points forts mais surtout faibles de l'adversaire. Un match qui verra le retour de Karim Hagui lequel a purgé son match de suspension.