Le drame par lequel a été touchée cette famille de 4 enfants, a bouleversé tous les habitants de cette ville paisible du Cap Bon réputée pour ses poteries et ses merveilleux sites. Le père subvenait comme il pouvait aux besoins de ses enfants, et la mère veillait constamment à leur sécurité et leur bonheur. C'était la mère poule qui était constamment à leurs petits soins et s'inquiétait pour la moindre broutille pouvant les déranger ou tant soit peu les gêner. La fillette de 3 ans et le garçon de 5 ans, préféraient toujours jouer ensemble. Les deux autres étant un peu plus âgés avaient leurs jeux préférés et se considéraient déjà comme étant plus mûrs . Il arrivait que la mère, appelée à quitter la maison pour aller faire des commissions, soit dans l'obligation de confier les deux petits enfants, à ses deux autres enfants plus âgés, le temps d'accomplir ce qu'elle avait à faire. En tout état de cause , ces absences ne dépassaient jamais une heure de temps. Elle prenait toujours la précaution de ne pas laisser des objets dangereux à leur portée, tout en donnant des instructions strictes à ses deux autres enfants, afin de bien ouvrir les yeux et de bien surveiller leurs deux frères. Bien que toujours inquiète et sur le qui vive, cette pauvre mère ne s'était jamais attendue à ce qu'un malheureux drame survint, le jour où elle quitta la maison juste pour s'absenter pendant quelques instants. Le père était sorti, ce jour-là comme d'habitude, tôt le matin pour aller travailler. La mère, quant à elle, profitant de voir ses quatre enfants jouer ensemble, s'absenta pendant quelques minutes, afin de faire quelques commissions. Les deux enfants aînés avaient, juste quelques minutes plus tard, décidé d'aller chez l'épicier du coin pour acheter des bonbons. En sortant de la maison, ils laissèrent la porte entrouverte. Cependant en rentrant quelques minutes plus tard , ils furent atterrés de constater que des flammes avaient gagné une grande partie de la maison et qu'une fumée dense se dégageait des fenêtres dont notamment celle de la chambre où se trouvaient leur sœurette et leur petit frère. Accourant vers cette chambre, malgré cette fumée dense par laquelle, ils étaient presque aveuglés, ils furent surpris de voir la fillette et le petit garçon, gisant sur le sol, sans connaissance. Affolés, ils coururent vers l'extérieur en criant , afin de donner l'alerte et appeler du secours. Alertés les agents de la sécurité civile, se dépêchèrent sur les lieux afin de porter secours aux deux petits enfants, qui furent transportés d'urgence à l'hôpital. Cependant, l'équipe médicale qui les placèrent sous soins intensifs ,ne purent malheureusement les sauver, ayant succombé à une asphyxie, à cause de cette fumée qui envahit leur chambre avant d'être atteints par les flammes. La mère qui rentrant quelque temps plus tard, reçut un terrible choc dont elle gardera les séquelles pendant très longtemps. D'autant plus qu'il s'avéra qu'il s'agissait d'un incendie criminel, et pour cause. En effet, un témoin révéla plus tard aux enquêteurs qu'un des voisins lui a confié, d'avoir mis le feu à la maison, en croyant cependant que tout le monde était sorti et qu'il n'y avait personne à l'intérieur. Pourtant interpellé, ce bonhomme nia en bloc avoir tenu de pareils propos audit témoin et qu'il n'avait aucune raison de commettre un acte aussi odieux. Inculpé d'incendie criminel, il persista dans sa position , réitérant les mêmes déclarations devant le juge d'instruction. L'affaire a été donc une première fois classée pour défaut de preuves. Toutefois, le parquet ayant interjeté appel, l'enquête a té de nouveau ouverte, et le juge d'instruction, a cette fois-ci conclu à la culpabilité du prévenu, inculpé d'incendie criminelle et d'homicide volontaire. La chambre d'accusation ayant confirmé la décision du juge d'instruction, l'affaire a été confiée à la chambre d'accusation près le tribunal de première instance de Grombalia. L'accusé comparaissant dernièrement devant ledit tribunal, continua à persister dans ses dénégations, et l'affaire a été renvoyée à une date ultérieure pour la suite des débats.