La Chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de tentative d'attentat à la pudeur contre un mineur de moins de quinze ans. L'accusé est un jeune homme, marchand ambulant de vingt-quatre ans, célibataire. Selon les faits, il était en état d'ivresse avancée quand il avait croisé vers 19h l'écolier. De coutume, il se rendait dans un bar chaque fois qu'il termine son travail, pour se réfugier, soit seul soit en compagnie de quelques amis et boire sa dose presque quotidienne, il n'hésitait pas parfois à fumer un joint ou deux. Le jour des faits, il a rencontré un écolier qui lui a demandé une cigarette. Après lui en avoir donné une, il le tira violemment vers un coin et a brandi un couteau. Il lui intima l'ordre d'ôter son pantalon afin d'abuser de lui. Mais le jeune écolier a poussé des cris stridents qui avaient attiré l'attention des passants. Ces derniers qui coururent vers lui, ont réussi à sauver l'enfant. A l'audience, l'accusé a rejeté en bloc cette histoire et avança qu'il s'agit d'un coup monté par la mère de l'écolier, avec laquelle il avait un malentendu qui s'est développé avec l'échange d'injures. Son avocat précisa que son client rejetait l'accusation en bloc, affirmant qu'il n y'avait aucune preuve tangible l'incriminant seulement, le témoignage du petit enfant et sa mère qui avait des malentendus avec son client. L'avocat a achevé sa plaidoirie par la réclamation de l'acquittement de son client. L'affaire a été mise en délibéré.