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Enfants qui grandissent trop vite ?: Plutôt, les parents ne se voient pas vieillir !
FAMILLE
Publié dans Le Temps le 16 - 11 - 2009

A notre humble avis, seuls les parents qui s'apprêtent à marier pour la première fois l'un(e) de leurs enfants sont en mesure et à même de bien appréhender les véritables sensations et motivations de cette approche, d'en éprouver le sens profond. Pour les autres déjà « habitués » à cette épreuve pour l'avoir endurée au moins une fois antérieurement, les choses se présentent avec une acuité moindre.
L'inamovible complexe d'œdipe
Depuis l'antiquité, les relations unissant les géniteurs à leurs enfants sont d'une complexité, d'une intrication notoires. Liens réciproques très forts entre parents et enfants de sexes opposés que les condisciples de Freud allouent et expliquent par le fameux complexe d'œdipe dans leur jargon psychanalytique.
Chemin faisant, et au fur et à mesure que l'on s'évertue à souffler dans l'allégresse et la liesse les bougies soulignant inexorablement la fuite, l'égrènement des années à une vitesse vertigineuse, un petit pincement au cœur pointe son bout du nez du côté des parents tel le sommet d'un iceberg naissant.
Car autant on est fier et comblé par la réussite scolaire et universitaire des gosses, autant le spectre de leur envol définitif du nid familial, leur désertion du cocon parental se posent avec une précision hallucinante telle une épouvantable épée de Damoclès tapie dans l'ombre présentant une menace indicible.

Quête précoce de liberté
Combien d'entre nous, ne furent pas profondément mortifiés quand le ou la petit (e) dernier ( e) âgé (e) d'à peine 14 printemps refusa désormais catégoriquement de sortir le jour de l'Aïd avec ses parents pour la petite virée traditionnelle leur préférant une sortie entre copains ? Se baigner sous bonne garde en été, les accompagner le jour de la rentrée des classes ou de la proclamation des résultats aux institutions éducatives, se rendre ensemble au stade, au bain maure, au marché, aux magasins, etc. est bien évidemment exclu car risquant de les couvrir grandement de ridicule, voire d'opprobre. Argumentation massue : cela ferait désordre selon eux vis-à-vis de la confrérie. Essayez d'insister et ils vous riraient au nez pour toute réponse avec cet air entendu, désarmant voire plein de condescendance et de commisération qu'ils savent si bien adopter à l'endroit de votre sollicitation manifestement rétro et ne tenant plus la route de nos jours. Encore heureux que les choses ne se limitent qu'à ces échanges de « bons » procédés empreints de politesse et ne versent point dans l'irréparable....

L'université ou l'envol obligé !
Mais avec ce système de l'orientation pour les néo bacheliers, la plupart des gosses voient leurs rêves d'émancipation non seulement « officiellement » exaucés mais avalisés par les parents contraints de s'y soumettre au gré des scores obtenus et des sanctions des ordinateurs.
Et l'exode sous d'autres cieux très loin du foyer d'avoir fatalement lieu. Un premier déchirement souvent très mal ressenti par ceux qui restent à la maison.
A titre d'exemple et c'est véridique, Mayssa Karama, une gamine de 14 ans à peine et habitant la banlieue s'échinait pour réussir le concours lui permettant l'accès aux écoles pilotes. Motif : tenez-vous bien, fuir le foyer parental et migrer à l'intérieur du pays en régime internat et ne point s'inscrire en externe dans les écoles du grand Tunis ! Allez comprendre...
Ne parlons pas des étudiants qui préfèrent quitter le pays, quand l'état des finances le permet, vers de très lointaines contrées peu exigeantes volet moyenne obtenue au bac (Ukraine, Roumanie, Russie, Canada, etc.) pour y décrocher un diplôme de médecine, pharmacie, chirurgie dentaire, ingéniorat, etc. Une randonnée du côté de Tunis Carthage lors de leur départ met en exergue l'unilatéralité de la détresse pathétique des parents contrastant étrangement avec l'euphorie débordante des partants.

Le mariage, cette grosse tuile
Et un beau jour, ceux que nous persistions sciemment, à considérer comme le gamin éternel, comme la petite fille à papa, en épousant la politique de l'autruche, nous balancent par le truchement de la mère jouant comme toujours les tampons, leurs intentions de se marier et que les présentations d'usage se feront le week-end prochain, rien que moins ! C'est la grosse tuile, la catastrophe tant redoutée, le ciel qui nous tombe sur les épaules, le retour brutal à la réalité, à l'évidence que les enfants ont « réellement et physiologiquement » grandi et qu'il est grand temps qu'on sorte de notre torpeur, de notre léthargie à nous bercer de chimères.
Nous partageons certes leur bonheur de se lier avec une tierce « composante », de fonder un foyer et de voler enfin de leurs propres ailes ; n'empêche, qu'aux fins fonds de nous-mêmes, un sentiment de frustration, d'abattement, de solitude voire de rage froide et contenue à l'endroit de cet ( te) intrus ( e ) n'ayant pas trouvé mieux que de mettre le grappin « justement »sur notre enfant chéri et pas sur un ( e ) autre, comme si le monde ne grouillait pas d'autres beaux partis potentiellement en âge de se marier. Ce jour là, on réalise finalement mais avec énormément de retard, que le train train infernal du quotidien nous a privés inexorablement de vivre pleinement la croissance de nos petits, que nous n'avions pas vus grandir...
Mohamed Sahbi RAMMAH
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Dr Khalil Ben Farhat (Neuropsychiatre) : « Réactions compréhensibles »
La sensation de frustration ressentie par les parents à l'approche du mariage de l'un de leurs enfants est compréhensible et à la limite justifiée. Nonobstant le complexe d'œdipe liant très étroitement les parents aux enfants de sexe opposé, le mariage des enfants est vécu par leurs ascendants comme une rupture définitive, un déchirement lancinant. Désormais l'enfant ne dépend plus d'eux, ne se remet plus dans ses décisions à leurs conseils, ne rentre plus le soir chez eux. En un mot, c'est comme s'il ne leur appartenait plus avec un vide immense et non moins glacial le remplaçant. Par ailleurs le mariage leur fait comprendre que leur première jeunesse est définitivement léguée aux oubliettes ; notion grandement consolidée par la naissance imminente au bout de neuf petits mois du premier petit enfant....


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