Lorsque Rousseau dans son ouvrage, bien connu "Emile" avait suggéré de laisser libre cours aux enfants, il raisonnait selon le contexte d'une époque où l'éducation était très sévère, l'ordre social était différent et la notion de famille était tout à fait autre. Il n'empêche que même ce philosophe et écrivain romantique, conseillait aux parents de ne pas perdre de vue leurs enfants afin de les guider quand cela s'avère nécessaire. Les temps ont changé depuis, et du 17ème au 21ème siècle, bien d'eau a coulé sous les ponts. A l'époque de la cybernétique et de la mondialisation, la cellule familiale nucléaire, reste la première école où les enfants reçoivent la formation de base . A quoi est donc du cette démission de certains parents qui se trouvent parfois dépassé voire dominés par leurs enfants ? En fait, les parents sont sans conteste, les premiers responsables. La cellule familiale est le moule dans lequel l'enfant finit par prendre une certaine forme. Mais une fois la pâte durcit, il est bien difficile de la remodeler sans dégâts. Par contre, beaucoup d'enfants souffrant pourtant de différents handicaps, mais dont les parents ont incité à compter sur eux mêmes sont devenus des génies. Tel est le cas par exemple de trois hommes célèbres, atteints de cécité : Abulâla Al Maâri le grand penseur arabe du 10ème siècle, Taha Hussein, le grand homme de lettres égyptiens du 20ème siècle, et Ray Charles, le grand musicien et icône du Jazz , décédé il y a quelque temps. Malheureusement, il y a de plus en plus de laisser aller de la part de certains parents. Il y a même ceux qui vont jusqu'à violenter un père qui refuse de continuer à les aider ou une mère qui ose dire non à une demande d'argent ; Ce fut le cas de ce jeune homme, qui à vingt ans vivait toujours aux crochets de sa pauvre mère déjà usée par le poids des problèmes qu'elle affronte quotidiennement pour subvenir seule aux besoins de la famille. Une épouse dont le mari, âgé et atteint d'une maladie chronique, avait quitté depuis longtemps le monde du travail. Son fils, à l'âge de vingt ans, comptait encore sur les modestes revenus de sa pauvre mère. Celle-ci était lasse de ses demandes incessantes. Pour une fois qu'elle refusa de se plier à sa requête, il prit la mouche et changea de ton en proférant des injures et des menaces. La pauvre avait failli subir un passage à tabac, n'était-ce l'intervention des voisins pour éviter le pire. La mère se sentant humiliée, se dirigea vers le poste de la garde nationale, où elle porta plainte contre son fils. Appréhendé, celui-ci fut arrêté et inculpé de violence à l'égard d'un parent. Cependant à l'audience, il sollicita la clémence du tribunal, déclarant qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool. L'instinct maternel a fini par prendre le dessus et la maman présente à l'audience avait sollicité elle-même la clémence du juge, en présentant un écrit dûment signé dans lequel elle demanda l'arrêt des poursuites contre son fils. Celui-ci confus et émus, déclara qu'il avait bien tiré la leçon adéquate. Le juge le remit enliberté en le mettant en garde contre une éventuelle récidive. A bon entendeur...