En Europe, le constat est on ne peut plus évident... le populisme rampant ne fait plus vendre les journaux critiques et bien pensants. Alors, pour survivre, ces journaux sombrent dans le populisme, surtout les journaux dits de droite. Certains contribuent même à nourrir des non-valeur et l'amalgame de bistrot. Les plumes objectives et critiques d'une société en drôle de mutation n'ont plus la parole libre à cause d'une nouvelle forme de censure populiste donc économique. Depuis quelques années, l'absence de fonds entraîne le journalisme vers de nouveaux pactes avec les diables de la médiocrité subjective. Les chroniqueurs sociaux et politiques succombent au politiquement très correct et aujourd'hui seuls quelques humoristes et autres pamphlétaires restent crédibles. D'ailleurs, selon un récent sondage, les auditeurs, les spectateurs et les lecteurs de journaux estiment que les dernières expressions libres et analyses, concrètes sortent de la bouche et de la plume des chroniques humoristes (radio ou télé), ainsi que des pinceaux des rares caricaturistes qui osent encore défier la tendance générale. Exemple, des chroniqueurs satiriques comme Guillon, Roumanof, Cartier... ont plus de public (et donc, d'ouies attentives, que leurs confrères, dits spécialistes, sérieux. D'ailleurs, ces chroniqueurs qui ne reculent devant rien pour un bon mot jouissent de l'immunité populaire de l'audimat et, donc, par ricochet, à celle des annonceurs et des sponsors. Il n'y a qu'à à voir les huis-clos des pièces qui font rire et les ventes des enregistrements vidéo des produits dérivés de ces chroniqueurs pour saisir l'impact de l'humour pour analyser les maux sociaux modernes et les exorciser. Par solidarité et affinité professionnelle, je ne peux qu'applaudir mais attention ! si l'humour peut amplifier les non-dits, il peut vite tomber dans la facilité pour devenir vulgarité, obscénité et attaques ciblées ! Alors, au lieu de devenir une arme à double tranchant, il se contente d'être une pilule aigre-douce...