La tentative du jeune nigérian de faire sauter le vol Amsterdam/Detroit, remet en surface la délicate question de la lutte contre le terrorisme. Elle révèle également que le combat pour endiguer ce grave fléau est loin d'être gagné et qu'il nécessite davantage de persévérance et de vigilance. Huit ans, après les tristes événements du 11 septembre, l'Amérique découvre qu'elle reste la cible n°1 des terroristes. Le changement d'administration à Washington et l'accession des démocrates au pouvoir n'ont rien changé à la donne. Al Qaïda, qui a revendiqué cette tentative d'attentat, s'enorgueillit du fait que le jeune Nigérian « est passé à travers toutes les barrières de sécurité, brisant le grand mythe du renseignement américain ». Ceci pose la question de l'efficacité des mesures de sécurité aérienne. Qu'un homme, muni d'un produit dangereux, puisse monter à bord d'un avion américain, suscite des interrogations et fait dire aux républicains que la vigilance a perdu de son acuité depuis le départ de George Bush et de son équipe. Cette affaire leur offre l'opportunité de tirer à boulets rouges sur les démocrates. En tout cas, la polémique s'installe aux Etats-Unis et l'affrontement politique entre les deux camps risque de replonger l'Amérique dans la panique provoquée par les attentats du 11 septembre. Une situation que Barack Obama veut éviter à tout prix. Il manifeste son refus de « politiser ce type de question et appelle à mettre de côté la politique politicienne afin de retrouver l'unité face au terrorisme ».