* Puel : « J'ai failli entraîner l'équipe de Tunisie » * Hugo Loris : « Un cadre idéal pour notre préparation » Le Club Africain sera confronté ce soir à l'Olympique Lyonnais. Un adversaire de premier ordre pour les protégés de Pierre Lechantre. Le technicien français en parle et met l'accent sur la situation actuelle de son équipe qui sera amputé des services de plus d'un joueur et il le nous le fait savoir : « C'est un match intéressant pour le Club Africain puisqu'il lui permettra de fêter dignement son 90ème anniversaire. Malheureusement, nous serons diminués par plusieurs absences, à commencer par celles des internationaux, sans oublier les blessés, à l'instar des Sellami, Mouihbi et Amri. Khayati sera lui aussi absent pour la même raison. Pour cette raison, il faudrait que les supporters soient compréhensifs et conscients de la difficulté de la tâche qui attend mes joueurs d'autant plus qu'ils seront confrontés à une grosse cylindrée du football français et européen ». Pour Lechantre, ce partenariat est intéressant à lus d'un titre: « c'est une opération qui sera bénéfique pour le Club Africain et ce parrainage ne peut que faire du bien aux deux parties. C'est un transfert de compétence qui sera profitable aux deux parties. » « La préparation de la phase retour après le stage de Djerba » S'agit-il d'un match important pour la reprise ? Lechantre est affirmatif dans ce sens: « c'est une rencontre qui n'a aucune importance pour la phase retour. C'est un match qui ponctue la phase aller. Il n'a aucune importance pour la suite de la compétition. On ne commencera à préparer la phase retour qu'après le stage de Djerba. Les joueurs auront un repos de cinq jours et après cela, ils reprendront le travail pour se présenter à la ligne de départ lors de la phase retour dans les meilleures conditions ». En somme, c'est un match d'une importance relative mais qui ne manquera pas d'attirer la grande foule. Pour Lechantre, ce n'est pas un match référence mais il ne manquera pas d'intérêt. Le technicien français n'en fait pas une grande affaire mais il a quand même précisé que cette rencontre constitue une façon de fêter dignement le 90ème anniversaire du Club Africain. Et pour ce faire, ses joueurs doivent se surpasser pour tenir tête au plus gros empire financier du football français. Recueillis par Mourad AYARI ------------------------------------ Puel : « J'ai failli entraîner l'équipe de Tunisie » Malgré un programme minutieux et chargé et des sollicitations de tous les côtés, Claude Puel a pris 15 minutes sur son temps pour nous accorder une interview où il parle de son équipe, de la suite de son parcours, de sa gestion de la pression et aussi de ses négociations avec la FTF lors de la saison 2001/2002 pour prendre en main l'équipe de Tunisie. -Le Temps: Est-ce réellement la fin d'un cycle pour Lyon ? -Claude Puel: Je pense que oui. Le groupe était déjà en fin de cycle la saison dernière. Nous avons laissé filé le titre parce qu'on s'est trop occupé des à côtés. Nous n'avons pas eu le caractère nécessaire pour protéger le groupe. Les départs de Benzema et Juninho peuvent t-ils expliquer les contres performances de l'équipe ? Oui certainement. Ce n'est pas facile de perdre des joueurs de leur trempe. En tant qu'entraîneur, vous croyez qu'un seul être vous manque et tout est dépeuplé. - C'est toujours dangereux quand un effectif repose sur un joueur ou deux. Pour ma part, je crois plus au collectif. C'est le cas de toutes les grandes équipes. D'ailleurs, il faut d'abord avoir un bon jeu collectif et une ou deux individualités qui peuvent faire la différence. Vous jouissez du soutien indéfectible du président Aulas mais le directeur sportif Bernard Lacombe semble vous trouver peu ambitieux d'après ses récentes déclarations. - Justement, il ne faut pas lire les journaux (grand sourire). Non, il n'y' a aucun problème entre Bernard et moi. Tout se passe très bien. Il n'y' a pas de quiproquo là -dessus. Vous restez imperturbable malgré les contestations des supporters et les critiques medias. Est-ce une façade ou votre véritable nature ? - Vous savez, quand on est entraîneur, on s'attend à toutes sortes de réactions. Ça fait partie du métier. Le problème c'est que ça peut avoir des incidences sur le mental des joueurs qui ne sont pas toujours costauds et peuvent être fragiles dans leur tête. Dans ce cas il est important de rester proches des joueurs et de continuer à avancer. D'ailleurs, si on veut redevenir une grande équipe, on doit apprendre à supporter tout ça et fournir la réponse sur le terrain. Ce stage en Tunisie vous a été bénéfique. Je crois que nous avons eu des conditions idéales pour travailler. Nous avons pu régénérer sous un ciel bleu. Quand on pense à la neige qui couvre Lyon, je pense que nous avons eu un temps idéal. En plus être à l'étranger constitue un avantage puisque ça nous évite de lire les journaux. Déjà le fait d'avoir fait un break pendant les vacances a apporté de la fraîcheur, de l'allant et de la combativité. Durant le stage, ils n'ont pensé que football, récupération, siestes et entraînements. Maintenant, il faut attendre la reprise, les résultats et la manière de jouer pour se prononcer sur la réelle efficience de ce stage. Plusieurs entraîneurs français ont tenté l'expérience en Tunisie. Le feriez vous si vous étiez sollicité. Ca a failli se faire durant la saison 2001/2002. J'étais venu avec Sabri Lamouchi qui m'a présenté aux membres de l'instance fédérale. J'ai eu aussi un entretien avec le président de l'EST de l'époque. Il était question de prendre l'équipe nationale en main. Mais pour des raisons essentiellement financières, les négociations n'ont pas abouti. Donc, je ne suis pas fermé à ce genre de sollicitations! ------------------------------------ Hugo Loris : « Un cadre idéal pour notre préparation » « Ce n'est pas évident d'être parti en vacances sur l'ambiance qui était à Lyon. Mais il faut savoir faire la part des choses. Ça fait quand même bien dans la tête de pouvoir prendre un peu de repos. Pour ce qui concerne la mini préparation, nous avons trouvé en Tunisie un cadre idéal pour mobiliser le groupe. Le soleil et l'ambiance sont vraiment sympas. Maintenant, nous allons reprendre le boulot et essayer de renverser la tendance. Le dernier mois était un peu difficile. On avait du mal à trouver un jeu fluide. Quand on est en manque de confiance, on perd ses repères. C'est toujours difficile pour un club comme Lyon quand les résultats ne sont pas là. Maintenant, c'est à nous de prendre les devants sur le terrain. Le match contre le CA est un bon test pour clôturer le stage et permettre à tout le monde de participer. Ça sera un bon spectacle, je suppose. »