Après la confusion à la frontière entre Gaza et l'Egypte provoquée par l'envoi d'une aide humanitaire de l'association " Viva Palestina ", basée en Grande-Bretagne, l'armée israélienne en profite, comme d'habitude, pour bombarder Gaza tuant, vendredi, quatre civils. Hier, Netanyahu a averti qu'Israël réagirait avec une " force maximale ", contre tout tir de roquettes en provenance de Gaza et s'en est pris, également, à Mahmoud Abbas, arguant que l'Autorité palestinienne incite à la violence contre Israël, à travers les programmes d'enseignement et les médias. Au demeurant ce sont des tactiques et autres scénarios devenus connus de tout le monde et qu'utilise Israël pour échapper aux obligations de paix. Tel-Aviv ne souhaite, en fait, qu'une répétition de l'agression contre Gaza pour rendre encore plus hypothétique toute reprise des négociations de paix. Elle veut par ces agissements, faire tomber, surtout le Hamas, dans le piège en la provoquant pour que ce mouvement réagisse et lui donne l'alibi pour continuer sa politique de fuite en avant meurtrière. Avec Israël, il est toujours difficile de traiter quelles qu'en soient les circonstances. Si les Palestiniens réagissent à ses attaques et à ses agressions, elle crie au " terrorisme " et sur le volet politique, elle préfère " négocier juste pour négocier ". Il n'empêche que les heurts de jeudi entre les forces de l'ordre égyptiennes et des Palestiniens de Gaza, qui ont engendré notamment la mort d'un policier égyptien, constituent un dangereux précédent et que le Hamas doit mesurer à sa juste valeur pour ne pas tomber dans la " politique provocation " et nuire à ses relations avec l'Egypte, acteur incontournable que ce soit sur le dossier de la réconciliation interpalestinienne que sur les négociations de paix israélo-palestiniennes. L'entente avec l'Egypte n'est pas un choix pour le Hamas, c'est plutôt une obligation. Il s'agit également de donner un sens à la solidarité arabe et de préserver la dimension arabe de la cause palestinienne qui n'a aucun intérêt à voir un nouveau problème se greffer sur une liste interminable d'embûches et d'obstacles qui retardent le règlement du seul et ultime dossier de colonisation dans le monde. Le Premier ministre du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Hania, vient d'appeler d'urgence à une réunion directe avec les responsables égyptiens, dans une tentative de " ramasser les pots cassés ". Espérant que son appel sera entendu par le Caire pour fermer la parenthèse de ces incidents regrettables et continuer les discussions toujours ouvertes sur le volet de la réconciliation interpalestinienne. Un dossier dans lequel le Hamas devra faire montre de plus de souplesse.