- Les établissements scolaires sont exclus du système des zones bleues. - Des espaces de stationnement réservés aux administrations publiques Au cours de sa réunion extraordinaire, samedi dernier, le conseil municipal de la ville Sfax a adopté les recommandations ayant émané de la réunion présidée par le gouverneur de la région qui avait à examiner les différentes réactions et doléances suscitées par la nouvelle réglementation du stationnement dans les zones bleues, telle que conçue et mise en application par la municipalité, et qui a suscité la colère des citoyens résidant ou travaillant dans les zones concernées. La dite adoption est une façon pour le conseil municipal de faire amende honorable auprès des citoyens qui jugent les décisions initialement prises aux antipodes du bon sens. En effet, elles comportaient des incohérences flagrantes et portaient préjudice aux intérêts aussi bien des riverains, des commerçants, du corps enseignant que des autres corps de professions libérales. Sans compter le préjudice qu'aurait à subir un citoyen appelé à régler des affaires personnelles au centre-ville et à la médina, points névralgiques par excellence où se concentrent les administrations, les banques, les cabinets de médecins ou d'avocats, les établissements d'enseignement privé et surtout les commerces. La seule partie gagnante était sans doute l'entreprise adjudicataire qui, comme l'a assuré un responsable municipal, « s'est adjugé le marché dans le strict respect des règlements en vigueur. Ayant fait initialement partie des quatre investisseurs qui s'étaient montrés intéressés par l'appel d'offres lancé par la municipalité, conformément à un cahier des charges préalablement établi, la dite entreprise a été la seule à participer à l'adjudication , alors que les autres concurrents se sont désistés » Les nouvelles décisions ont été accueillies avec beaucoup de satisfaction par les citoyens. Le bon sens a donc fini par prévaloir et c'est tant mieux car on doit à la vérité de dire que ce qu'on reproche à la municipalité de Sfax ce n'est pas tant l'adoption du système des zones bleues que son manque de circonspection dans une question sensible où il faut faire preuve de beaucoup de bon sens et de discernement. L'accroissement du parc automobile dans la région de Sfax estimé actuellement à 124000 véhicules contre une capacité de stationnement de l'ordre de 5000 véhicules dans la zone du centre-ville n'a cessé, en effet, depuis quelques années, de poser avec une acuité accrue les problèmes de circulation et de congestion de la voirie dans cette zone. Pour bien gérer la situation, remédier au stationnement anarchique et donner assez de fluidité à la circulation, la solution des zones bleues était indispensable mais d'une façon autrement mieux réfléchie, sachant tenir compte de l'enchevêtrement des intérêts particuliers sans sacrifier l'intérêt général. Taieb LAJILI Les nouvelles décisions relatives aux zones bleues - Exclure les établissements scolaires du système des zones bleues. - Octroyer aux administrations publiques des espaces de stationnement réservés. - Faire bénéficier le personnel de certains établissements tels que les banques, les hôtels et autres, du droit à un abonnement mensuel forfaitaire, à déterminer ultérieurement. - Fixer le droit de stationnement à 09 dinars/mois pour les riverains dans les zones bleues. - La réduction des droits de stationnement dans les zones bleues, équipées d'horodateurs, à 200 millimes/l'heure, au lieu des 400 millimes décidés précédemment. - La prolongation de la période dite blanche jusqu'à la fin du mois de janvier. C'est-à-dire que la municipalité va surseoir à la mise en application des dispositions relatives au stationnement dans les trois zones bleues de la ville, le temps de permettre à la commission chargée d'examiner les questions se rapportant au montant des abonnements mensuels et aux bénéficiaires des dits abonnements et de déterminer les immeubles disposant de leurs propres parkings conformément à leurs permis de construire et qui ayant observé les retraits réglementaires sur la voie publique seront dispensés du droit au stationnement.