Youssef M'Sakni et Zouhaïr Dhaouadi furent les meilleurs, mercredi soir, au sein d'une sélection composée en sa majeure partie d'autochtones, de joueurs évoluant en Tunisie et qui est entraînée par un Tunisien. Deux détails et non des moindres pour une équipe de Tunisie en devenir. Ce qu'il faut retenir de ce premier match de coupe d'Afrique, c'est que certains joueurs n'ont plus rien à faire au sein de cette équipe. Ce qui est évident également, c'est que bon nombre des internationaux tunisiens sont techniquement limités et il n'y a plus rien à en tirer. Les commentaires d'après match et les plateaux télé furent tous unanimes à dire que cette équipe nationale n'a pas les moyens de remporter cette coupe d'Afrique. Désormais, nous ne sommes plus dans un optimisme béat et c'est bien d'entendre dire les « spécialistes » que la Tunisie d'aujourd'hui se doit de tirer le meilleur profit de cette CAN pour préparer l'avenir. Et quand on parle d'avenir, on ne peut que citer les noms de M'Sakni et Dhaouadi. Il faudrait toutefois que ces deux derniers persévèrent pour s'améliorer. Ce qui nous préoccupe un peu, c'est la qualité du banc des remplaçants et des joueurs qui n'ont pas été convoqués. Faouzi Benzarti a changé beaucoup de joueurs après le premier match test perdu face à la Gambie et la différence ne fut pas notable. Face à la Zambie, on a revu les mêmes problèmes et les mêmes difficultés. Une défense excessivement fragile, deux pivots dépassés par les événements et un régisseur incapable de gérer quoi que ce soit. Conclusion, notre football est pauvre. Pauvre en joueurs de qualité, techniquement capables de disputer une CAN face à des équipes africaines composées en grande partie par des joueurs évoluant un peu partout en Europe. Certains n'ont toutefois pas hésité à s'en prendre à Faouzi Benzarti lui reprochant certains choix. Honnêtement, on aurait du éviter de le faire car n'importe quel autre entraîneur aurait, à quelques détails près, fait comme le nouvel entraîneur de l'équipe de Tunisie. Après deux stages et un seul test, il est impossible et indécent d'exiger plus de la part d'une sélection qui souffre d'un déficit technique évident et qui, de surcroît est refaite à plus de 50%.