* L'arbitre ivoirien Désiré Doué Normandiez pour Tunisie-Cameroun L'équipe de Tunisie jouera son avenir dans cette coupe d'Afrique demain, à Lubango, face au Cameroun. Les deux nuls concédés à la Zambie et au Gabon la met dans une situation clairement inconfortable. Les Rouges savent désormais ce qui les attend. Ils sont placés dans l'obligation de gagner. Les deux premiers matches de cette CAN n'ont pas été négociés comme on le souhaitait. Il y'a eu trop d'erreurs à tous les niveaux mais, bien que l'inquiétude qui entoure l'équipe de Tunisie soit palpable, il ne faut, toutefois, pas noircir le tableau outre mesure et rappeler que des motifs de satisfactions existent quand même. La défense n'a pas pris de but, dimanche, ce qui devrait conférer davantage de confiance aux joueurs aussi bien ceux qui composent ce compartiment que leurs camarades. Ensuite, l'équipe peut, dans les moments difficiles, compter sur Mathlouthi , irréprochable lors des deux premiers matches de la sélection. Un gardien, sûr de lui et sûr dans ses interventions, tranquillise généralement ses camarades. Mais, pour demain, il nous faudra coûte que coûte marquer. Et pour prendre le dessus sur la défense adverse, l'équipe aura besoin d'attaquants capables de bousculer Song et les siens. Or, dans ce système à une pointe, la performance de Chermiti n'a pas été convaincante. Dans un match qu'il faudra absolument gagner, il est judicieux de jouer avec deux joueurs devant, ce qui permettrait de fixer les arrières camerounais , les empêcher de relancer le jeu dans de bonnes conditions. D'autre part, le système à deux hommes en pointe permettra de placer les joueurs dans une position où ils évoluent pour la grande majorité dans leurs clubs respectifs. Avec cette façon de jouer, nous estimons que l'équipe ne souffrira plus d'un déficit de poids à l'approche de la surface et qu'elle trouve là un juste milieu pour attaquer. Et c'est à quoi nous aspirons. Jouer plus haut Certes, la défense n'a pas pris de but devant le Gabon, mais ce qu'on pourrait lui reprocher c'est son positionnement trop bas. On a vu, par exemple, en début de chaque seconde mi-temps lors des deux premières rencontres, lorsque l'équipe avait le contrôle du jeu, lorsque les milieux poussaient leurs offensives, l'axe central restait « en-dedans ». Résultat : les « Rouges » se sont étirés sur quarante, cinquante mètres. Le bloc-équipe a explosé et son efficacité en a été réduite car les lignes étaient trop espacées. Si ce scénario se répétait demain, les Camerounais, plus redoutables, pourraient profiter des espaces et créer ainsi le danger. Cette méthode, qui consiste à rester cantonné en défense, n'est bonne que lorsqu'on mène au score et que l'adversaire est alors contraint de sortir, ce qui pourrait faire l'affaire de Chermiti et Dhaouadi, très rapides dans le jeu en contre. Placer la défense trop près de ses buts augmente assurément le danger. Il est juste de se méfier des attaquants camerounais, mais nous estimons que des internationaux, jouant la CAN ont vraisemblablement appris le rôle de la couverture...Il est inconcevable qu'à ce niveau, on ne sache se couvrir mutuellement. Pour espérer franchir l'obstacle camerounais, les Tunisiens doivent réussir la double équation, marquer et ne pas se faire surprendre. Tâche ardue, convenons-en... Hassen EL MEKKI --------------------------------------- Une réaction s'impose On l'avait dit et redit, l'équipe de Tunisie est techniquement faible. Après deux journées et autant de matches nuls au cours de cette C.A.N, nous avons eu la preuve que le football tunisien est victime d'une pauvreté affligeante sur le plan technique. Il n'est nullement question de choix et de schémas tactiques. Jouer en 4-4-2 ou encore en 4-3-2-1 importe peu. Ce qui importe le plus, c'est le fait d'avoir des joueurs capables de bien faire sur le terrain et de pratiquer à la lettre les consignes de l'entraîneur. Encore une fois, le niveau des « Aigles de Carthage » fut en deçà des attentes et il ne fallait pas s'en étonner. D'ailleurs, l'entraîneur adjoint Sami Trabelsi a bien dit après le match que cette équipe ne pouvait donner pus étant composée de joueurs jeunes et manquant terriblement d'expérience. Il aurait dû dire qu'il lui manquait l'essentiel, à savoir le talent. Les occasions de buts dignes de ce nom ne furent pas nombreuses. Deux tout au long du match de dimanche contre le Gabon. Trois si on comptabilise la transversale de Akaïchi qui était en position régulière et fut signalé hors-jeu par le juge de ligne. Sinon les occasions de buts dignes de ce nom ne dépassent pas les doigts d'une seule main sur l'ensemble des deux matches disputés face à la Zambie et le Gabon. Très peu pour pouvoir prétendre à plus et ambitionner de jouer les premiers rôles au cours de cette C.A.N. Evidemment, l'espoir est toujours permis et il reste une troisième rencontre à disputer demain face au Cameroun et une qualification est toujours possible mais cela n'altérera aucunement notre conviction, celle relative à la qualité technique individuelle des joueurs tunisiens...Ces derniers nous ont rarement gratifié d'un football fluide et alléchant et ces derniers n'ont presque jamais aligné trois à quatre passes de suite et dans ce cas de figure, la faute n'incombe pas au seul staff technique mais surtout aux joueurs puisque des novices sont capables de faire autant, voire mieux. Une équipe jeune et en devenir... Cette phrase, nous l'avons plus d'une fois entendue de la bouche des médias, du staff technique, des responsables de la FTF et du grand public. Il faudrait arrêter avec cette ritournelle car à 24 ans et plus, le joueur doit avoir déjà démontré qu'il est capable d'évoluer à un certain niveau. Il est facile de tout expliquer en ayant recours à ce genre d'arguments mais nous ne faisons que nous leurrer et nier l'évidence... Pour revenir au match de dimanche, il faudrait mentionner le fait que les défaillances furent nombreuses sur le double plan collectif et individuel. L'entente entre les joueurs laisse à désirer et en football quand on ne trouve pas la solution en misant sur l'esprit de groupe et le jeu collectif, on se rabat sur les solutions individuelles et face au Gabon, aucun joueur n'a pu briller et compenser ce manque d'homogénéité entre les trois compartiments. M'Sakni et Dhaouadi furent loin du niveau affiché lors du premier match et ils sont certainement les seuls à pouvoir le faire étant les joueurs les plus doués à la disposition de Faouzi Benzarti. Jemâa et Chermiti ont affiché leurs limites depuis quelques temps déjà. On n'oubliera pas de rappeler le niveau tout juste moyen de Ben Radhia sur le flanc droit. La petite forme physique de Ragued qui est un pivot et qui puise sa force de son endurance et de sa capacité de courir plus que les autres. Faouzi Benzari a bien tenté de changer certaines choses, indisponibilité de Darragi oblige, mais ses choix tactiques n'ont rien donné. A la limite, la Tunisie que nous avons vue à l'œuvre lors du premier match face à la Zambie fut de loin meilleur que celle de dimanche dernier. Ce qui nous préoccupe le plus, c'est cette incapacité des joueurs tunisiens à s'approcher des dix-huit mètres de l'équipe adverse et quand elle a pu le faire, ce fut grâce aux balles arrêtées et aux tirs de loin. Le plus souvent, ces actions furent anodines et sans réel danger pour l'équipe d'en face. L'entraîneur national a bien tenté d'apporter des changements en incorporant Akaîchi et Ben Sâada mais en vain. Se surpasser Maintenant place au Cameroun. Une équipe vieillissante mais qui demeure toujours redoutable. Pour passer au prochain tour, il nous faut absolument battre les « Lions Indomptables ». Sur un match, tout est possible. Les joueurs tunisiens n'ont plus le choix s'ils entendent reporter leur retour au pays à une date ultérieure. Le coup est jouable mais à une seule condition. Il faut absolument jouer avec le cœur en pensant aux couleurs du pays et en oubliant le nom de l'adversaire. Une réaction s'impose et ce n'est certainement pas en jouant comme ils l'ont fait depuis le début de cette C.A.N qu'ils pourront atteindre leur objectif. En fait, nous sommes prêts à tout pardonner sauf quand on sent chez nos joueurs une certaine nonchalance et un manque évident de se surpasser. Les exemples d'équipes techniquement limitées mais qui ont su compenser cette lacune par une envie de vaincre à toute épreuve ne manquent pas. Nous savons bien qu' « aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années » et à défaut de valeur, nous sommes en droit d'exiger des joueurs généreux dans l'effort capables d'honorer les couleurs du pays et ce sont là des exigences légitimes de notre part Mourad AYARI --------------------------------------- L'arbitre ivoirien Désiré Doué Normandiez pour Tunisie-Cameroun La Conféderation Africaine de football (CAF) a désigné l'arbitre ivoirien Desiré Doué Normandiez pour le match décisif Tunisie-Cameroun, demain à Lubango à 17h00 (HT), Normandiez sera assisté du Burundais, Desiré Gahungu et del'Erythréen Ogbamariam ANgessom. Le quatrième arbitre est le sénégalais Badara Diatta. Les deux entraineurs des sélections du Cameroun et de la Tunisie, Paul le Guen et Faouzi Benzarti tiendront la conférence de presse d'avant-match, c matin. Le coach français interviendra en premier à 10h00 suivi environ une plus tard de Benzarti.