Je trouve, au risque de me répéter, que le championnat de cette année est d'ores et déjà assuré de figurer parmi les plus disputés de ces vingt dernières années. L'un des rares qui n'ait pas vu un seul club trop fort par rapport aux autres pour le tuer avant terme. Ni des clubs trop faibles pour démissionner avant l'heure. Trois clubs sont encore en course pour la victoire finale et pas moins de six demeurent encore angoissés par la perspective de la relégation. A ce nivellement de valeur s'ajoute l'engouement populaire. Quel que soit le nom du vainqueur il n'aura pas volé son titre et quels que soient les relégués, ils ne seront pas forcément les plus mauvais. Mais ce qui dérange c'est ce semblant d'hystérie qui s'est abattu subitement sur le paysage. Voué aux gémonies, quand il prête le flanc et justifie l'opprobre, l'arbitrage se doit d'être salutaire et de ne pas en rajouter comme si l'inique n'avait pas existé avant. Eduquer les masses en explicitant des textes réglementaires c'est bien, mais il ne faut pas en faire le centre de nos soucis en découvrant soudainement leur faiblesse. Qu'on accorde un intérêt à une assemblée peut être utile, mais mettre en exergue excessivement des noms, des articles, des barèmes au dessus de l'esprit qui doit nous animer, risque de tout compromettre comme la pression se nourrit de ses abus, elle risque, à la longue d'être néfaste.