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Judaïsation et «désarabisation» sur fond de fouilles «archéologiques»
Colloque de l'Alecso à Paris (I): «Jérusalem : une cité, une culture, un destin»
Publié dans Le Temps le 05 - 03 - 2010

Paris - L'initiative de l'Alecso d'organiser un colloque d'une telle dimension thématique intervient à un moment crucial dans l'histoire tourmentée, tragique, de la Palestine. Mais plus encore, au moment où Jérusalem, épicentre de la terre sainte de Palestine, est prise en otage par le retour iconoclaste d'une judéité prenant le visage ricanant d'un sionisme outrancier à connotations raciales et, même, eugéniques.
Hier, au siège de l'Institut du Monde Arabe à Paris, des sensibilités se sont exprimées et pas toutes forcément arabes ou palestiniennes. Des intellectuels, des penseurs, des spécialistes, des archéologues et des historiens. Tous étaient là pour analyser, essayer de comprendre l'acharnement sioniste à martyriser Jérusalem-Est. Et d'ailleurs, M.Mohamed El Aziz Ibn Achour, Directeur Général de l'Alecso, mettant l'accent sur le projet insensé du gouvernement Netanyahu de dépossession culturelle et d'asservissement du peuple palestinien, en cherchant à " gommer toute identité palestinienne ", a formulé le vœu quelque peu amer que ce colloque ne soit pas " une autopsie ", l'autopsie d'une cause.
Une histoire, un patrimoine
Hier, durant toute la séance de la matinée, il fallait remettre Jérusalem dans son contexte historique, identitaire et en tant que patrimoine en péril.
Israël est en train d'intensifier ces " prétendues fouilles " archéologiques. 200 mille colons juifs sont installés à Jérusalem-Est, capitale légitime de la Palestine.
Et en parallèle, 15 mille Palestiniens ont perdu leur statut.
Elias Sanbar, ambassadeur observateur permanent de la Palestine auprès de l'UNESCO, rappelle que " Jérusalem n'est pas uniquement une ville sainte, mais c'est aussi la capitale de la Palestine ". Et c'est là où se meut le subterfuge, le mensonge historique d'Israël : au nom de la Torah, Israël réinstalle la judéité (véhicule du sionisme). Dans une ville trois fois sainte, berceau du judaïsme, terre du Christ, première " kibla " de l'Islam (lieu sacré d'El Israa du Prophète). Israël détourne le conflit politique vers la souveraineté divine : " La souveraineté politique ça se négocie ; la souveraineté divine, non ", conclut Elias Sanbar.
Patrimoine confisqué
Le cri pathétique de S.E. Hind Khouri, ambassadrice de Palestine en France est autrement poignant : " La situation à Jérusalem s'aggrave. Nous vivons une situation de confiscation du patrimoine, de mosquées, d'écoles coraniques... Aujourd'hui, ajoute-t-elle, il y a une judaïsation de Jérusalem-Est, et en même temps, sa " désarabisation ". Un nettoyage ethnique et cela même, alors que l'Union Européenne ne réagit pas ! Jadis, s'étendant sur plusieurs km2, Jérusalem ne fait que rétrécir d'une année à l'autre , entourés d'un mur qui a annexé le plus possible de terres palestiniennes ". En définitive, Mme Hind Khouri demande à ce que les Palestiniens accèdent à une vie normale et qu'Israël cesse de transformer les conflits politiques en conflits religieux !
Nassif Hitti, Directeur de la Mission de la Ligue des Etats Arabes en France et auprès de l'UNESCO met en exergue, pour sa part, ce triptyque : le spirituel, le matériel et l'utopique : " Inviter le sacral dans le conflit, c'est rendre celui-ci insoluble. Et c'est ce que fait Israël. Nous allons, donc, droit vers une guerre des religions ", conclut-il.
Pour sa part, Mokhtar Taleb Ben Dhiab, Directeur Général de l'Institut du Monde Arabe, met en évidence cet aspect humaniste de Jérusalem, sa littérature, sa musique, le récent printemps des poètes en hommage à Mahmoud Dérouiche : " C'est la capitale de l'éternité, s'exclame-t-il. Les Juifs la considèrent comme étant leur mémoire ; les Chrétiens le refuge et la source du Christ, les Musulmans, " Al Israa Wal Maâraj ", du Prophète Mohamed. Une ville plusieurs fois détruite, mais toujours reconstruite dans la douleur ".
Depuis déjà le Calife Omar
M.Mohamed El Aziz Ibn Achour, Directeur Général de l'Alecso fait part du soutien du président Mahmoud Abbès à cette conférence. Il dénonce " le déni d'identité palestinienne ", opéré par les Israéliens.
" Les Israéliens vont loin dans la dépalestinisation de Jérusalem... Veulent-ils faire subir aux Palestiniens, ce que eux avaient subi avec leur expulsion de Grenade jusqu'à la répression nazie ?
... Et ces fouilles prétendument archéologiques ? Là où vous auriez utilisé une brosse à dents, les Israéliens utilisent un bulldozer ", affirme M. Ibn Achour, reprenant les termes d'un journaliste américain. " Confisquer le patrimoine matériel et immatériel des Palestiniens à Jérusalem, instrumentaliser le sacré par la politique, c'est éminemment dangereux ", ajoute-t-il.
Jérusalem rebondit en définitive. Ce colloque de l'Alecso révèle, comme on le verra dans les prochaines correspondances une réalité autrement plus amère. On verra que ce qui faisait sa force, sa spécificité, c'est-à-dire sa diversité religieuse et culturelle, son patrimoine et le confluent de ses sites archéologiques depuis Omar, avec Salaheddine puis avec les Mamelouks et les Ottomans, est en train d'être massacré par les sionistes.
C'est fascinant, c'est complexe et c'est tragique.
Des ateliers se tiennent, à l'heure où nous expédions ce câble sur les imbrications archéologiques, les fouilles et l'universalité du patrimoine arabo-musulman de Jérusalem. Fascinant et tragique.


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