Que dire de ce nouveau procédé en matière de vol , c'est tout simplement aberrant. C'est en usant de la manière la plus ignoble que ces trois personnes sont arrivées à leurs fins. Profiter de la confiance d'une femme venue au bain maure, ou profiter de la fatigue d'une femme venue de loin afin de faire ausculter son bébé malade dans un hôpital ou essayer de mettre fin à la vie d'une personne, pour les dévaliser ou leur subtiliser leurs biens, C'est tout simplement abominable. Ce sont les quatre affaires qu'a eu à traiter la chambre criminelle du tribunal de première instance et dans lesquelles sont impliqués deux dames et un jeune homme. Au bain maure La première affaire, la dame en question, s'est rendue au bain maure situé à proximité de son domicile. Alors qu'elle était en train de se laver, l'inculpée principale prénommée W s'approcha d'elle et entama une discussion. Puis elle lui proposa de l'aider à se laver comme ça se passe partout dans les bains maures. Tranquillisée la dame se laissa faire. Après le bain et une fois sortie pour s'habiller, W lui tendit un verre de jus d'orange et lui présenta la deuxième inculpée prénommée A. La dame accepta et la remercia. Elle but le jus avidement mais voilà que tout juste après elle se sentit prise de vertige et commençait à s'évanouir. W lui proposa de l'accompagner à son domicile. Elle chargea A d'appeler un taxi. A les quitte pour rejoindre son fiancé (Le troisième inculpé prénommé M). W continue le trajet en taxi en tenant dans ses bras la dame qui est complètement évanouie. Elle profite de cet instant pour lui subtiliser deux Bracelets et une bague en or massif estimés par la plaignante à 1500 Dinars. Arrivées au niveau du quartier, W quitte le taxi avec la victime qu'elle abandonne à même le sol à proximité d'une station de bus et continue son chemin comme si de rien n'était. Plus tard elle confie les bijoux à M qui s'est chargé de les vendre en partageant la somme entre les trois. La deuxième affaire est semblable à la première affaire sauf qu'il s'agit d'un autre bain maure et d'une autre victime. A l'hôpital Quant à la troisième affaire ,elle est plus grave que les précédentes dans la mesure où il s'agit d'une victime venue d'une des villes de l'intérieur du pays ayant dans les bras un bébé malade et elle se rendait à l'hôpital pour le faire ausculter par un pédiatre. Chemin faisint elle fut abordée par W et A. Elles ont lié connaissance avec la dame et lui proposèrent de l'accompagner à l'hôpital. Cette dernière portait des bijoux. Une fois la consultation terminée, la dame voulait prendre le chemin du retour. Elle voulait se diriger vers la station de louage de Bab Aléoua. Les deux filles lui ont proposé de l'aider à porter le bébé. Entre temps elles ont téléphoné à M qui n'a pas tardé à venir en voiture à la station de louage. Il est descendu de son véhicule et après quelques instants il est revenu pour informer la dame que le prochain départ du bus est prévu à 17H. Il était 11H30 du matin. Là W a proposé à la dame de les accompagner à la plage au lieu d'attendre à la station. La dame les a remerciés et a accepté de les accompagner. Ils se sont dirigés à Bir El Bey. Une plage presque déserte en cours de semaine. M s'est dirigé vers le restaurant alors que la dame et les deux filles sont allées à la plage à proximité du rivage. W a proposé à la dame de se baigner. Cette dernière n'avait pas de tenue de bain, alors elle lui en a proposé une. Ainsi la dame s'est déshabillée elle a confié le bébé, les vêtements ainsi que ses bijoux aux deux filles et a plongé dans l'eau. Dès que la dame a plongé, les deux filles ont laissé le bébé, les vêtements, ont pris les bijoux et ont disparu avec M, laissant la pauvre dame toute seule sur une plage presque déserte. Ce furent les personnes du restaurant qui l'ont aidée à rentrer chez elle. Tentative de meurtre Enfin dans la quatrième affaire c'est W toute seule qui est impliquée. A une certaine époque, W travaillait comme aide ménagère auprès d'une dame. Cette dernière avait un fils adolescent. Il s'est lié d'amitié avec W à tel point qu'il en était épris. Afin de lui faciliter l'accès de la maison pour qu'elle vienne le visiter sans que la mère ne s'en aperçoive, il lui a remis le double des clés de la maison afin qu'elle puisse y pénétrer facilement. Connaissant parfaitement la maison et les objets de valeur qui s'y trouvaient, W a décidé d'en voler quelques uns. Elle s'est armée d'un marteau puis s'est dirigée à une heure tardive à la maison. Elle y pénétra puis a commencé à fouiller et ramasser les affaires qu'elle avait choisi de voler. Occupée comme elle l'était, la maîtresse de maison a entendu un bruit et a demandé ce qui se passait pensant que c'était son fils. Elle a allumé la lampe de chevet. W ne trouva pas mieux que d'asséner à la pauvre dame des coups de marteau au niveau du crâne. Tout de suite après W a disparu. Le fils réveillé en entendant les gémissements de sa mère, a accouru et a pu sauver sa mère en la transportant d'urgence à l'hôpital. Elle a pu être sauvée grâce aux soins intensifs qui lui ont été prodigués. A la suite de son arrestation dans les autres affaires, W a avoué avoir commis le vol n'ayant jamais pensé tuer son ancienne patronne. Devant le juge, W a reconnu toutes les accusations portées contre elle. Elle a déclaré au juge tous les détails de ses délits. Elle a déclaré avoir agi dans les trois premières affaires en collaboration avec A et M. La dernière affaire, elle a agi seule. Les Avocats ont essayé chacun en ce qui concerne son client de relativiser les faits. L'avocat de W a demandé la clémence du tribunal. Cette dernière a avoué dès le début de l'enquête avoir commis ces graves délits. Les avocats de A et M ont demandé également le minimum de peine pour leurs clients. W a été condamnée à une peine de 4 ans de prison ferme pour chacune des trois premières affaires et de 10 ans de prison ferme pour la quatrième affaire totalisant ainsi, 22 ans de prison ferme. A et M ont été condamnés à une peine de 4 ans de prison ferme pour chacune des trois affaires ce qui leur ferait 12 ans de prison ferme chacun.