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Désormais, c'est l'heure d'Internet, des blogs et de Facebook
Les jeunes boudent la presse écrite
Publié dans Le Temps le 06 - 03 - 2010

22,74% des Tunisiens n'ont jamais lu de livre ! Il s'agit de l'une des conclusions les plus stupéfiantes tirées de la consultation nationale sur le livre et la lecture. Un constat qui en dit long sur cette désaffection du livre et de la lecture surtout parmi les jeunes Tunisiens ! Un problème inquiétant qui semble s'accentuer chaque jour davantage. Ce désamour pour le livre est également évident pour la presse écrite qui est de plus en plus boudée par les jeunes d'aujourd'hui.
C'est l'heure d'Internet, des blogs et de facebook. Ce que les anglophones appellent le « fast-reading » ou la lecture sur le pouce.
Il va sans dire que la presse joue un grand rôle dans l'apprentissage de la citoyenneté. Le lecteur s'informe sur tous les événements d'actualité tout en se forgeant des opinions sur diverses questions sociales, économiques, politiques, et par là même comprendre ses droits et devoirs de citoyen. Tout cela s'apprend essentiellement par les journaux. Que d'autodidactes se sont formés grâce à la seule presse écrite sans jamais fréquenter les bancs de l'école !
Il est dommage qu'aujourd'hui on assiste à un net recul de la presse écrite chez nos jeunes. Il suffit d'aller dans les cafés ou de monter dans un train pour voir que seules les personnes adultes ou âgées tiennent entre les mains un journal. Les nouvelles générations, peu ou pas habituées à acquérir un quotidien, préfèrent puiser leurs informations via Internet ou par SMS ou encore de bouche à oreille. Cette nouvelle façon de consommer appelée « fast-reading », à la manière de « fast-food », est d'autant plus répandue chez nos jeunes qu'ils ne prennent pas la peine de parcourir un document écrit, un journal en l'occurrence.
Lire un journal est devenu un supplice
« Je rentre chaque jour avec au moins trois journaux, nous confia un chef de famille, dans l'espoir que mes enfants les liront, faute de livres, mais c'est à peine s'ils parcourent les titres de la une ou consultent les pages sportives. Quant à ma fille, elle s'intéresse plutôt aux photos des stars et à l'horoscope ! Aucune lecture sérieuse, aucune analyse, aucune opinion ne vient de leur part concernant le contenu de tel ou tel article ! Lire un journal est devenu un supplice pour ces jeunes d'aujourd'hui ! Pourtant ça peut cultiver, tout comme le livre ! » Ainsi, ce fast-reading apparaît comme une nouvelle façon de consommer de l'info. L'important n'est pas de comprendre, d'interpréter, de comparer ou d'analyser des informations venant de sources différentes, mais de savoir. Et pour savoir, Internet est désormais là pour satisfaire la curiosité de nos jeunes ! L'autre jour, je me trouvais dans un café de la banlieue nord, fréquenté par des jeunes lycéens qui viennent siroter un café ou une boisson froide pendant les heures creuses. Le patron, un homme cultivé, a posé sur une table tous les quotidiens tunisiens et quelques revues étrangères destinés à la lecture gratuite. Personne n'a pensé à saisir l'un de ces journaux pour le lire ou du moins le parcourir, à part deux ou trois jeunes filles qui ont daigné s'arrêter devant ce tas de journaux en se mettant à consulter leur horoscope sans se soucier des autres pages ! Les jeunes d'aujourd'hui s'informent avant tout sur écran, à travers la télévision et les sites d'information sur Internet où il est plus facile de trouver ce qui répond le mieux à leurs préoccupations et à leurs centres d'intérêt : sport, musique, rencontres…
Une question d'habitude
Les jeunes (de 20 à 30 ans) désertent les kiosques, non que leur argent de poche ne leur permette pas d'acheter un journal, mais parce qu'ils ne sont pas habitués à le faire.
Si la baisse du lectorat des quotidiens auprès des jeunes se fait de plus en plus sentir, c'est aussi à cause de la suprématie de la télévision qui reste le mode d'information le plus répandu dans les familles. « La lecture d'un livre ou d'un journal, nous explique un pédagogue, cela s'apprend d'abord dans la famille et puis à l'école ! Cependant, il n'est pas facile de réconcilier nos jeunes qui ont déjà atteint 20 et 30 ans, avec la lecture du journal. Il faut plutôt commencer à un âge plus jeune, à partir de l'école primaire, dans les collèges et les lycées. L'élaboration d'un journal scolaire est souvent très appréciée par les élèves ; il suffit de les guider en les chargeant de toutes les étapes nécessaires à sa réalisation, aidés en cela par un ou deux profs qui assurent la supervision et l'administration qui offre le matériel nécessaire. Il fut un temps où chaque établissement scolaire disposait de sa propre publication et depuis l'avènement de la télévision une certaine désaffection pour la lecture et ce désintérêt pour le mode papier (livre, journal…) s'est accru avec les nouvelles technologies. N'empêche que le retour à la publication d'un journal scolaire reste le moyen le plus efficace pour familiariser la nouvelle génération aux avantages de la presse écrite ! »
En effet, si les jeunes âgés actuellement entre 20 et 35 ans ne lisent pas les journaux, ce n'est pas à cause d'une prétendue difficulté de lecture, mais surtout parce qu'ils n'étaient pas suffisamment initiés à l'écrit et au papier autant qu'ils étaient shootés à la télévision dès leur prime enfance pour être finalement « esclaves » de l'écran avec la venue de l'ordinateur.
La solution est donc ailleurs, chez les jeunes de moins de 18 ans, ceux des écoles primaires, des collèges et des lycées. Ce sont ces jeunes qui constitueront le futur lectorat de la presse écrite ; il faut tout simplement les y préparer ! L'idée proposée par notre pédagogue qui consiste à familiariser les enfants à la presse écrite dès leur jeune âge, à travers la conception et la réalisation d'un journal scolaire par les élèves eux-mêmes, est une méthode à suivre, tant elle a fait ses preuves dans les années 60 et 70. Ce sont ces vieilles générations qui ont participé d'une manière ou d'une autre au journal de leurs écoles respectives et qui sont aujourd'hui les lecteurs les plus assidus des différents quotidiens.
Les vertus de la presse écrite
Et notre pédagogue d'ajouter : «La lecture régulière d'un journal est très utile pour le lecteur à plusieurs égards. D'abord, cela lui permet de comprendre en profondeur ce qui se passe à l'échelle nationale ou internationale, ensuite, cette assiduité pourrait développer un esprit critique chez le lecteur. Il se fait ainsi une opinion sur telle ou telle question, sans oublier qu'il peut acquérir une certaine culture générale. Seule l'école est capable de réhabiliter l'utilité et les avantages de la presse écrite aux yeux de nos jeunes enfants en insérant dans les programmes et les manuels scolaires des textes journalistiques, des extraits de presse (en arabe ou en français) en vue de les lire et les étudier en classe pour les familiariser à ce genre d'écriture et à ce moyen d'information et de culture non moins important que les autres moyens audio-visuels. »
En effet, la lecture des journaux écrite nécessite un apprentissage, tout comme la lecture des livres. L'aversion ressentie aujourd'hui chez les jeunes de 20 à 35 ans pour la presse écrite est sans doute le résultat d'un manque d'apprentissage préalable.


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